Samedi 7 décembre, les bénévoles du Festival de Jazz de Souillac se sont réunis pour une journée marathon. 15 h réunion de bureau ; 18 h assemblée générale en présence de Jean-Pierre Magne représentant la ville de Souillac, et Fabien Lesage représentant Cauvaldor jusqu’à 20 h, puis repas dans un des restaurants de la ville, histoire de se remettre de tout cela.
La réunion de bureau, c’est un rendez-vous mensuel pour la trentaine de bénévoles permanents du festival ; l’occasion de faire le point sur l’organisation du prochain festival qui aura lieu du 13 au 20 juillet 2019.
Une véritable petite entreprise
Tout est passé en revue, de la problématique de la numérisation des archives de 43 ans de festival, à la communication (affiche, plaquette etc.) en passant par les questions tarifaires (prix des billets, prix des pavés publicitaires), techniques, sans oublier évidemment la programmation et le déroulé du festival avec notamment l’animation dans les rues de la ville et les interventions hors Souillac. Un festival de cette envergure se gère comme une TPE, mais c’est plus compliqué à gérer eu égard au nombre et à la personnalité des bénévoles. Alors forcément, ça prend du temps.
L’assemblée générale, c’est la grand messe annuelle. Le moment de faire le point, on approuve le très long rapport d’activité qui retrace le déroulé de l’édition 2018, on comprend que Souillac en Jazz a tissé un incroyable réseau de partenaires, qu’ils soient institutionnels, médias, techniques, associatifs, communicants, photographes, sans oublier les presque 140 partenaires privés qui financent une partie de l’opération. On apprend aussi que le festival a reçu en plus l’aide de 35 bénévoles occasionnels en juillet 2018, en plus de l’équipe permanente (la valorisation du bénévolat n’a malheureusement pas pu être faite, comme dans la grande majorité des associations). Dans le rapport d’activité, on rappelle aussi le programme de la saison d’hiver en partenariat avec le Scénograph (Théâtre de l’Usine à Saint-Céré).
Un budget de plus de 100 000 €
Puis c’est le temps d’approuver les comptes. Comme dans beaucoup d’associations, il ne vaut mieux pas s’attarder sur le formalisme et ne retenir que l’essentiel. Souillac en Jazz, c’est un budget de 102 000 € (en gros). C’est le plus petit budget des festivals de Cauvaldor, et de loin. Cette somme est composée de 5 grandes masses : Les cachets versés aux artistes (37 %), les charges techniques (23 %), les charges de communication (17 %), les frais d’accueil des artistes (voyages, hébergement, restauration soit 12 %) et toutes les autres charges qui découlent de l’organisation du festival (10 %). Souillac en Jazz, n’a quasiment pas de charges de structure (moins de 1 %), grâce, notamment, au concours de la ville de Souillac qui fournit les locaux et les charges induites (chauffage, électricité…). Coté recettes, la billetterie a retrouvé des couleurs en 2018 (34 % du budget), les subventions sont globalement stables (37 %), la vente de pavés publicitaires (qui chute de 21 %), le mécénat d’entreprise et des bienfaiteurs personnes physiques (en augmentation) permettent de boucler le budget (28 % du total). Les recettes accessoires (buvette par exemple) étant marginales. On notera que les plaquettes publicitaires ne couvrent pas du tout les frais liés aux animations dans la ville (cachets et frais d’accueil). Malgré tout, en 2018, le festival est revenu à l’équilibre. C’est rassurant.
Pour 2019, le budget (équilibré) prévu est en hausse de 3 %. On fait le pari d’une augmentation de la billetterie (+3 K €) mais surtout de la vente de pavés publicitaires et mécénat (+ 5K €). Cela devrait compenser l’augmentation des cachets et frais techniques. Un budget c’est toujours un pari sur l’avenir ; un exercice délicat pour Robert Peyrillou, le président de l’association.
Principal étendard culturel de Souillac
Évidemment, tous ces rapports et comptes ont été approuvés à l’unanimité. Comment aller contre ? Souillac en Jazz par son ancienneté et son caractère « pointu », reste le principal étendard culturel de la ville de Souillac. On ne peut que le soutenir. La programmation pour 2019, semble déjà rencontrer un très bon accueil de la part des visiteurs de la page Facebook du Festival. Mais nous vous reparlerons des réjouissances prévues une autre fois.
En tout cas, les bénévoles de Souillac en Jazz sont toujours là, bien en place et ça bosse.
CLAUDE RABUTEAU