Le premier acte a été jugé le 27 novembre 2018, au tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, à la suite d’une affaire de vol avec violence, sur fond de trafic de stupéfiants, entre Frossay et Pornic.
Deux des six prévenus ont été incarcérés à l’issue de l’audience. L’un manquait à l’appel, étant lui-même victime dans ce dossier.
Il s’agit d’un jeune de 19 ans qui, le 22 novembre, a vendu de la cocaïne à un trafiquant de 24 ans. L’acheteur s’est présenté à son domicile, a pris le sachet de produit, lui demandant de venir se faire payer à la voiture.
Traîné sur 50 mètres
C’est alors que l’acheteur a pris la place du passager, et que son chauffeur, un toxicomane de 19 ans, a démarré en trombe.
Accroché à la portière, le jeune a été traîné sur 50 m à 50 km/heure environ. Sérieusement blessé, il a eu un arrêt de travail de 30 jours.
À la suite de cela, ses copains, en l’occurrence les prévenus du premier acte, ont contacté l’acheteur lui demandant de rapporter le produit. Lequel a « courageusement » envoyé un autre toxicomane !
Erreur sur la personne, lorsque le jeune arrive près du cinéma de Pornic, comme prévu, trois personnes lui tombent dessus. Séquestré dans un coffre, blessé, il se retrouve avec trois points de suture au front.
Acte 2
Le deuxième acte s’est joué le jeudi 20 décembre. Cette fois, c’est l’acheteur et son chauffeur qui étaient dans le box des prévenus, leur victime s’avançant avec une canne.
Ils ont regretté cette violence. « Tout ce que je voulais, c’est que cela se passe bien et m’en aller », dit le plus jeune.
Son compère explique son parcours difficile et sa consommation de drogue depuis l’âge de 15 ans.
Pour son avocat, Me Loret, il n’y a pas de doute :
Ils ont été dépassés. Ces conséquences fâcheuses n’étaient pas souhaitées.
Il précise aussi que vendeur et acheteur « n’étaient peut-être pas dans leur état normal, venant de prendre un rail de cocaïne ».
Ils n’en mènent pas large lorsque le procureur Valemblois requiert dix mois dont six avec sursis et mise à l’épreuve avec mandat de dépôt à l’issue de l’audience.
Le tribunal n’accède pas à cette demande d’incarcération et condamne les prévenus à douze mois de prison dont six avec sursis, peine assortie de plusieurs obligations et interdictions.