Les chasseurs Seine-et-Marnais se disent « profondément blessés » par le manifeste récemment publié (©Pixabay)
Un manifeste contre les « excès et les provocations » de la chasse : le manifeste signé le 3 novembre dernier par 76 organisations n’est pas tendre avec la chasse, qualifiée d’activité « cruelle ». Des mots qui ont « profondément blessé » les chasseurs de Seine-et-Marne, selon Pierre-Henri Cassiti président de l’AC3P qui représente 7 associations de chasse dans le département : « ces propos nous font prendre conscience que les non-chasseurs méconnaissent la chasse et l’intérêt qu’elle représente ». De quoi « briser le silence qui est habituellement le nôtre, afin d’exposer ce que représente à nos yeux, la chasse en France ».
C’est un vrai « contre-manifeste » que l’AC3P signe, rappelant que la « chasse est une passion ancrée dans le paysage rural français, généralement fruit d’une tradition familiale. Appliqué à la Seine-et-Marne, la ville de Fontainebleau se sont construits à travers une seule chose : la passion de la chasse ».
Une tradition oui, mais toujours en phase avec son temps ? « Oui, le chasseur est bien un écologiste, martèle M.Cassiti, car il aspire à chasser un animal au regard des seules composantes de son environnement, afin de s’assurer de la cohérence des équilibres faunistiques et plus largement, du bon équilibre agricole, sylvicole et cynégétique », rappelant au passage que les fédérations n’hésitent pas à « élaborer des plans de gestion permettant de préserver certains populations mondiales ».
Des exemples ? Le faisan qui bénéficie de mesures de protection et le Cerf, pour qui les présidents des lots de chasse à tir ont invité l’ONF à restreindre les prélèvements.
« Limiter les accidents »
Le manifeste argumente également sur l’importance de la chasse pour « réguler certaines populations et limiter les accidents de la circulation », mais aussi pour son rôle de « lanceur d’alerte du risque sanitaire que représente l’échinococcose pour le renard ou la peste porcine africaine pour le sanglier ».
Reste l’acte de chasse en lui-même, toujours très contesté : « n’ayons pas peur des mots, si celui-ci conduit bien à la mort de l’animal, cet acte ultime ne se conçoit à nos yeux que dans le respect de l’animal chassé et nous amène à une recherche permanente de moyens visant à limiter ses souffrances ».
De quoi convaincre les anti-chasseurs ? Le débat n’est pas nouveau et chacun se fera sa propre opinion. Pour cela, Pierre-Henri Cassiti invite les auteurs du manifeste anti-chasse à « prendre le temps de venir à notre rencontre afin d’échanger, construire et gérer ensemble les espaces naturels que comptent la France ».
La tribune est à lire en entier sur la page Facebook du Chasseur Français, et sur le site de la Fédération www.fdc77.fr