Au loin, les moteurs des voitures ronronnent. Alors que les pieds d’un homme martèlent le sol avec frénésie, un cycliste circule dans l’autre sens, presque sans un bruit. Le long de la Seine, le chemin est propice pour s’exercer. Avec également un parcours santé.
Marche, vélo ou encore roller : à chacun sa façon de se déplacer à Vernon (Eure). Pour la triathlète de 56 ans, Sophie Sauvain, il n’y a pas de meilleur endroit pour la course à pied :
« Depuis les nouveaux aménagements, je me régale chaque instant en voyant nos monuments. Et je trouve ça plus sécurisant, avec les lumières la nuit. Avant il fallait être équipé d’une lampe frontale. Il y a aussi la forêt de Bizy. J’y vais pour travailler la montée. Il faut varier les parcours pour ne pas rester dans une routine. Je vais du côté des Boutardes puis à Saint-Marcel. »
Une vue sur la Vallée de l’Epte
Selon Arnaud Carzon, 42 ans, professeur de sport au collège-lycée Saint-Adjutor, la forêt de Bizy a l’avantage d’avoir été bien aménagée.
« Il y a des chemins organisés, un parcours santé avec des sentiers sympas et ombragés. C’est agréable, s’il fait chaud, plutôt que de courir sur les bords de Seine. En VTT, il y a aussi toutes les balades derrière Ariane Group. »
C’est justement dans ce coin que Laurent Da Costa, un vététiste aguerri, préfère rouler.
« Sur la Colline aux oiseaux, un chemin donne sur une clairière, dans l’axe du pont Clemenceau, avec la vue sur la ville. Au-dessus de Giverny, il y a aussi un chemin, pas très large. Il n’y a pas de vue plongeante mais on voit le bout du village, l’église, la Vallée de l’Epte. »
Utiliser le mobilier urbain
Si ces sentiers sont accessibles au public, ils sont parfois méconnus selon Laurent Da Costa :
« Je suis pour la pratique du sport en pleine nature. Il faudrait que la ville communique sur ce qui existe pour inciter les gens à sortir et profiter de ces endroits. »
Se servir de ce qui nous entoure, c’est aussi la philosophie d’Arnaud Carzon, qui ne manque pas d’imagination :
« On peut utiliser le mobilier urbain. Des bancs, des arbres… On peut faire plein de choses à Vernon. Si on a une slackline*, on peut travailler le gainage, l’équilibre, la coordination. »
Bientôt Vernon roller
Il y a donc de quoi faire pour les débutants. Mais aussi pour les amateurs estime Karl Nganga, coach sportif de 32 ans :
« Dès que l’on veut faire de la compétition, il y a plein de clubs ici. »
Ou des événements, comme Vernon Roller, tous les mardis soir, à partir du 14 mai. Alors à vos baskets !
*La slackline est une discipline qui consiste à se déplacer en équilibre sur une sangle, plus ou moins rigide, tendue entre deux points d’ancrage.