Sarah Goltze Le Rouxel n’a pas passé la meilleure semaine de sa vie. « Je dors très peu et je rêve basket. Je passe beaucoup de temps à faire de la vidéo. Dans ma tête, ça se bouscule ! » Douvres joue ce soir, samedi 13 avril 2019 (20h00), son dernier match de la saison. Pour se maintenir en Nationale 2 féminine de basket, il lui revient d’accomplir la moitié des quelques hectomètres restants. La mission ? Battre Ruaudin à domicile. L’autre partie est entre les mains du Stade Français, qui accueillera au même moment Orvault. Si les deuxièmes, d’ores et déjà assurées de participer aux playoffs, font respecter la hiérarchie, Douvres survivra au quatrième échelon national. Sinon, quel que soit le résultat des Douvraises, la suite de l’histoire s’écrira en Nationale 3.
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Ruaudin, attention au match piège
Douvres a trop galéré à l’étage du dessous pour envisager d’y retourner après un an seulement en N2. Hors de question, donc, de ne pas faire sa part du job contre une équipe déjà reléguée.
Ruaudin, c’est le match piège par excellence. C’est une équipe qui n’a plus rien à perdre et dont le style ne nous correspond pas. Il va falloir beaucoup de combat et de cœur pour gagner.
L’envie sera du côté normand, mais la pression aussi. Elle ne devra pas paralyser des Douvraises sur la ligne d’arrivée d’une saison riche en émotions. Le DBCN a parfois cru que le maintien s’était tellement éloigné qu’il devenait presque inaccessible. D’autres fois, il a pensé avoir fait le plus dur en redevenant maître de son destin. Finalement, tout se jouera au bout du suspense.
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« La saison a été tellement dure… »
En début de saison, Sarah Goltze Le Rouxel avait fixé l’objectif de victoires à dix pour assurer l’objectif maintien. Huit succès plus tard, avant un dernier nécessaire mais pas forcément suffisant, force est de constater que la Franco-Allemande a eu le compas dans l’oeil. « La victoire qui nous manque aujourd’hui pour être plus tranquilles, on aurait dû la décrocher contre Orvault ou Landerneau, sans compter les deux matchs face aux deux premiers (Alençon et le Stade Français) lors desquels on s’est fait voler. » Le scénario de la saison aurait sûrement été tout autre s’il n’y avait eu, en préambule, une intersaison trop agitée.
Avec un seul départ en moins l’été dernier, nous n’aurions pas du tout été dans cette situation. La base du problème, c’est d’avoir perdu six joueuses la saison dernière et de n’avoir pu recruter que trois mutées.
Au vu de ce contexte, le maintien ne serait pas un exploit mais une vraie belle performance. D’autant que Douvres a aussi accumulé quelques mésaventures. « Si on se maintient, ce sera la grosse fête comme l’année dernière suite à la montée ! La saison a été tellement dure… On le savait dès le départ, mais à cela se sont ajoutés des coups durs, des histoires improbables… » Ce soir, sous les coups de 22h00, Douvres sera délivré du poids de l’incertitude. Pour une immense joie ou une immense désillusion.