« Alors, il ne reste plus que la Chambre régionale des comptes », a conclu Michèle Berthy, la maire (Lr) de Montmorency, lorsqu’elle a abandonné la présentation du budget 2019.
L’équipe municipale se retrouve dans une impasse de gouvernance, depuis qu’une dizaine d’élus de son équipe municipale a formé un groupe dissident à l’automne 2018.
Michèle Berthy n’a ainsi pu faire adopter une série de délibérations, lors d’une séance municipale marquée par des attaques entre des colistiers de la majorité, plus que jamais déchirés.
Plu retoqué
La conséquence du divorce d’une partie de l’équipe majoritaire a été marquée par le rejet du Plu (Plan local d’urbanisme), par 22 élus des groupes d’opposition face à 12 autres pour, autour de la maire.
« Et bien nous continuerons avec le Plu de 2012, les promoteurs seront ravis », a déploré Michèle Berthy.
Le vote du maintien des taux d’imposition a également été rejeté par 14 voix contre 12 pour et 8 abstentions, du groupe Avenir ensemble pour Montmorency, coinçant la « majorité ».
L’Aepm, conduit par Thierry Olivier, ex-adjoint aux finances, a ainsi démontré qu’elle détenait désormais les clefs de la mairie.
Match d’élus
L’attribution reportée d’une subvention de 45 000 euros au club de football, au bord de la faillite, a également animé la séance.
Un match tendu où les ex-collistiers Hicham Assarini et Muriel Hoyaux se renvoyaient la « balle » des responsabilités, dans une joute verbale particulièrement incisive, à la grande joie de l’opposition de gauche, de l’ex-maire François Detton, heureux de pouvoir déclarer :
« cette ville c’était votre jouet et vous l’avez cassé, comme de salles gosses ! ».
L’apothéose de ce conseil municipal aura été le rejet du programme, estimé à 14 millions d’euros, de réhabilitation de l’école Ferry, obligeant la maire à suspendre le vote du budget 2019.
« Vous avez huit jours pour représenter une délibération en conseil municipal », a tout de même souligné François Detton à Michèle Berthy.
Après cinq heures trente de débats, la séance se clôturait sur un constat déplorable de fin de mandat.