C’est bien la première fois que l’entreprise Amand, de Vire Normandie, invite les membres de la confrérie de la véritable andouille de Vire à venir découvrir son atelier de fabrication artisanale d’andouilles.
Accueillis par le directeur commercial Francis Vautier ainsi que François Colin, directeur commercial du groupe Popy qui a racheté l’entreprise en 2017, les membres de la confrérie ont tout de suite entamé le dialogue.
On ne souhaite plus être mis sur la touche comme c’est le cas depuis des années, explique Francis Vautier. Oui, on a une production industrielle, mais nous savons aussi fabriquer une andouille de façon artisanale. Nous nous adressons à une clientèle différente en fonction des produits. Nous souhaitons continuer à magnifier ce produit. C’est très important pour nous. Nous ne sommes pas au-dessus des autres producteurs, mais nous souhaitons être traités comme eux ».
Une recette secrète
Et pour prouver cette capacité à faire perdurer ce savoir-faire virois qui remonte tout de même à 1897, les portes des différents laboratoires de fabrication ont été ouvertes aux gastronomes. Les invités ont découvert la façon (gardée secrète) de travailler le chaudin avant de le glisser dans le boyau. Il a été question de poids de l’andouille, d’assaisonnement, de qualité des produits, de temps de séchage, de temps de cuisson, d’emballage.
Les membres de la confrérie n’ont pas caché leur étonnement à constater que toute cette partie de la production est bien réalisée à la main.
Nous avons un personnel ancien qui connaît parfaitement les méthodes de fabrication qui sont très précises. Notre souhait est de transmettre ces connaissances, c’est pourquoi aujourd’hui, nous avons placé deux jeunes au sein du groupe qui vont pouvoir se former progressivement », a expliqué Jean-Paul Guillemin, lui-même à Vire depuis 38 ans.
Dans ce contexte particulièrement compliqué, Amand a quand même vendu 50 tonnes de véritable andouille de Vire en 2018. Un chiffre à la hausse.