Du 12 avril au 12 mai 2019, 135 dessins seront exposés à l’église Saint-Pierre à l’occasion du 6e salon du dessin satirique.
Pour cette exposition, Maryse Wolinski, l’épouse de l’artiste tué dans l’attentat du 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, a aimablement prêté 80 dessins et un dessin animé. Il s’agit d’une rétrospective politique de Jacques Chirac à François Hollande, de la société, des femmes et de quelques souvenirs de vacances.
Aux côtés des dessins de Georges Wolinski (1934-2015) sont exposés également 55 dessins de Albert Dubout (1905-1976) sur la société française de l’après-guerre à mai 68. A propos de ce dernier, Jean d’Ormesson dira qu’il est le « dessinateur des congés payés, de la société de masse et de consommation », selon Didier Dubout, son petit-fils.
Deux dessinateurs très proches
Une exposition rassemblant Wolinski et Dubout, c’est une première. Et pour Didier Dubout, c’est finalement presque une évidence tant les deux artistes partagent des points communs.
Ils sont différents dans leur style mais dans le sujet à proprement parlé il y a une vraie continuité entre mon grand-père et Georges, par exemple, sur le thème de la femme et le thème de la société. Georges aimait qu’on l’appelle un chroniqueur de son temps. Albert, c’est pareil, il parlait de la vie quotidienne de son temps.
Autres points communs : ils sont tous les deux rentrés dans le dictionnaire Larousse de leur vivant et ont tous deux fait d’autres illustrations que le dessin de presse. Dubout a illustré des livres, a fait des dessins animés et des films. Wolinski a lui aussi fait un dessin animé visible à Touques.
Didier Dubout raconte une anecdote prouvant bien la proximité des deux artistes :
Le premier achat de Wolinski à Tunis, quand il avait douze ans, c’était un album d’Albert Dubout. Il avait une vraie passion pour lui. D’ailleurs, c’est le seul dessinateur de son époque qui a tout fait pour le rencontrer et qui a pu le rencontrer. Mon grand-père n’allait jamais sur les plateaux de télé ou ne répondait pas à des interviews. Il ne pensait qu’à sa planche de dessin.
Pratique
Du 12 avril au 12 mai. Entrée libre. Renseignement : 06 16 41 65 90 au y.dubout@dubout.fr