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Val-d'Oise. Forêt de Montmorency : « Tout le monde est effaré par les coupes d'arbres ! »

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Forêt de Montmorency, lundi 8 avril, près du parking carrefour de l'étang neuf, entre la départementale et l'étang Godard. Les parcelles 173 et 174 ont été rasées. La coupe concerne 3,7 hectares. L'effet visuel est terrible. Un panneau explique que l'Onf « renouvelle et sécurise la forêt ». Ces parcelles seront « régénérées soit naturellement, soit par plantation ».

Forêt de Montmorency, lundi 8 avril, près du parking carrefour de l’étang neuf, entre la départementale et l’étang Godard. Les parcelles 173 et 174 ont été rasées. La coupe concerne 3,7 hectares. L’effet visuel est terrible. Un panneau explique que l’Onf « renouvelle et sécurise la forêt ». Ces parcelles seront « régénérées soit naturellement, soit par plantation ». (©La Gazette du val d’Oise)

Tout le monde est effaré en forêt par les coupes d’arbres. C’est effrayant. Cela en interroge beaucoup. Au point de se demander s’il va rester un massif forestier dans 15 ou 20 ans ! », a lancé Albine Caillié, conseillère municipale d’opposition (Eelv), lors du dernier conseil municipal de Taverny (Val-d’Oise), jeudi 28 mars.

Une intervention à l’occasion d’une délibération consacrée à la demande, par la Ville, de classer le massif forestier de Montmorency en forêt de protection (encadré ci-dessous).

Cette délibération intervient dans un contexte assez tendu, marqué par une accélération et une intensification des coupes d’arbres. Des coupes liées à l’état sanitaire du massif forestier.

Maladie de l’encre

Une réunion publique s’est déroulée le 21 mars à Saint-Leu-la-Forêt, où une chercheuse de l’Inra (institut national de la recherche agronomique) et le responsable nord-ouest du département santé au ministère de l’Agriculture, ont expliqué que la maladie de l’encre, un champignon microscopique mortel, qui attaque le système racinaire des arbres, et qui affecte les châtaigniers en France, aura des répercussions sur la forêt de Montmorency.

La forêt est en composée à plus de 70 % de châtaigniers.

38 hectares de coupes en 2019

Ainsi, les coupes rases, qui ne devaient concerner que 17 hectares en 2019, vont en fait s’étendre sur 38 hectares.

Ce n’est que le début, car près de 500 hectares de forêt seraient ainsi touchés par cette maladie.

38 hectares, c’est déjà l’équivalent de 52 terrains de foot.

En revanche, les coupes dites d’éclaircissement seront réduites.

Pour limiter l’impact visuel, les coupes rases seront limitées à 4 hectares. L’Onf contrôlera les chantiers.

Les châtaigniers seront remplacés par des chênes, des merisiers, des érables

D’autres espèces (chênes, merisiers, érables) seront replantés à la place.

Ces coupes interrogent et inquiètent, depuis plusieurs années, les usagers de la forêt, les riverains et les élus. 

La forêt on y est tous très attachés, a répondu Florence Portelli, maire (Lr) de Taverny, à Albine Caillié. Et s’il nous est arrivé de ne pas toujours être d’accord avec les pratiques de l’Onf au niveau des coupes d’arbres, celles qui ont lieu actuellement sont justifiées, on les comprend, elles sont liées à la maladie de l’encre. Mais ils replantent des espèces nouvelles. »

En 2010, à la suite d’une pétition, de protestations et de manifestations, un moratoire sur les coupes intensives avait été accordé.

Beaucoup s’inquiétaient en effet de « l’accélération du déboisement de la forêt ».

À l’époque, on ne parlait pas encore de la maladie de l’encre.

 

La forêt de Montmorency – 2 200 hectares – s’étend sur 13 communes, dont Taverny. C’est une propriété de l’État qui en délègue la gestion à l’Onf (Office national des forêts. « Les massifs forestiers franciliens sont soumis à d’intenses pressions foncières », note la Ville de Taverny dans sa délibération. La demande de classement en forêt de protection a été faite il y a plus d’une dizaine d’années. Il s’agit de la « plus forte protection foncière » qui existe, avec interdiction de construire à 50 m autour de la forêt. Jusqu’à présent, ce statut de forêt de protection était « incompatible avec l’exploitation souterraine de gypse », mais un décret du 6 avril 2018 a mis fin à cette incompatibilité.

 


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