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La société Le Coadou de Gaillon, dans l'Eure, a la tête dans les étoiles

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Louison Le Coadou, devant l'une des quatre nouvelles machines en provenance du Japon. "Le top du top" assure le dynamique entrepreneur de Gaillon, dans l'Eure.

Louison Le Coadou, devant l’une des quatre nouvelles machines en provenance du Japon. « Le top du top » assure le dynamique entrepreneur de Gaillon, dans l’Eure. (©L’Impartial)

Qu’il est déjà loin le temps où le jeune Louison Le Coadou, titulaire d’un Bac Pro et d’un BTS rejoignait le petit atelier de mécanique générale de la route de Rouen, à Gaillon dans l’Eure. 

C’est en 1956 que son père, Georges, avait repris cette petite entreprise gaillonnaise, au départ de son créateur M. Quettier. Ce n’était pas encore l’époque des machines à commande numérique…

Une bonne école

Tours étaux-limeur et fraiseuses se réglaient à la clé et à… la manivelle.

N’empêche, c’était la bonne école et « Jojo », le surnom de Georges Le Coadou formera ici plus d’un apprenti, dont le fiston.

Pas facile cependant de travailler en famille, et Louison, avec ses diplômes mais aussi son caractère déjà bien trempé, hérité de papa, connut des débuts difficiles.

« Au bout de 6 mois, il m’a remercié », s’amuse aujourd’hui celui qui sera vite embauché chez Renault, Saunier-Duval, puis, par la société américaine Ingersson qui assurait entre autres la maintenance des lignes d’assemblage de moteur d’un constructeur automobile.

Passionnés de karting

Pour autant la séparation professionnelle du père et du fils n’empêchera en rien leur passion commune pour le karting.

Georges qui assurait la présidence du Viking-Kart d’Évreux assurait la mise au point des bolides de sa progéniture. Le jeune Louison, qui avait démarré le kart en fabriquant lui-même son karting dans l’entreprise, fait alors de gros progrès dans ce sport mécanique.

Un palmarès prometteur
Louison Le Coadou sera cinq fois champion de Normandie puis sacré champion de France en 1985, 1986, 1987 et 1989 en catégorie 125 cm3 à boîte de vitesses. Il se classe également parmi les meilleurs pilotes mondiaux lors des championnats du monde en 1981, 1984, 1985, 1986 et en 1990, il décroche la pole position en réalisant le premier chrono mondial.

Il court au côté d’un jeune Brésilien qui deviendra par la suite célèbre Ayrton Senna, lequel perdra la vie plus tard lors d’une course en Formule 1.

Maman Le Coadou, fière de son fils, verra toutefois d’un bon œil ce dernier quitter la compétition. À l’époque, l’appel de la piste aurait pu le conduire aux compétitions, auxquelles Senna répondit…

De l’automobile à l’aérospatiale

Abandonnant leur « rêve éveillé », père et fils se retrouvent à l’atelier de la route de Rouen. Pas pour longtemps.

En 1984, Georges Le Coadou décide d’arrêter sa carrière et de vendre son entreprise. Louison rachète les parts de son père.

J’ai été aidé par mon ex-employeur qui ne m’a pas donné d’argent, mais du travail.

Sur la zone d’activité de la Bergerie de Gaillon, de nouveaux locaux sortent de terre et les premières machines, modernes pour l’époque y sont implantées.

En 1999, Louison rachète la société SPLM qui lui ouvre les portes du ferroviaire.

Ce personnage dynamique a désormais aussi pour clients l’industrie automobile et l’aéronautique, divers secteurs comme la pharmacie et le médical, mais aussi et même surtout l’aérospatiale dont la société Le Coadou de Gaillon est aujourd’hui fournisseur direct.

Le patron gère son entreprise comme jadis sa carrière sportive.

Et, cette fois, pas d’Ayrton Senna pour l’empêcher d’être sur la première place du podium mondial. Le Coadou est devenu la première PME de la sorte dans la région.

 

6 millions de chiffre d’affaires

Formation du personnel et investissement sont les priorités maison. Pour ce faire, l’usineur de précision vient d’investir 1,5 million d’euros dans l’extension de ses locaux et pour la modernisation de son parc machines.

Ne vient-il pas encore d’acquérir les locaux voisins de l’ex-société SEBI (1 600 m2) pour répondre aux besoins de sa clientèle actuelle et future.

Réalisant un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros, le site emploie aujourd’hui soixante huit salariés (BAC-BTS), deux ingénieurs et trois apprentis. « Des apprentis, la société en a déjà formé vingt-trois » précise d’ailleurs le patron avec la légitime satisfaction du devoir accompli. Un bel exemple, c’est vrai !

Au sein de l'entreprise Le Coadou de Gaillon, toutes les machines sont à commandes numériques.

Au sein de l’entreprise Le Coadou de Gaillon, toutes les machines sont à commandes numériques. (©L’Impartial)

Informatisation extrême

Parmi les vingt-cinq machines d’usinage, l’entreprise vient de recevoir quatre nouvelles de type Mazak en provenance du Japon, « le top du top » assure le patron de l’entreprise gaillonnaise.

Ces machines à commande numériques nous donnent une capacité plus importante et répondent aux logiciels plus rapides, plus performants liés au dessin assisté par ordinateurs (DAO). Cela permet aux dessinateurs de concevoir des pièces de plus en plus complexes que seules ces machines disposant de puissance de calculs peuvent réaliser.

Et le dynamique chef d’entreprise d’ajouter :

Tout notre parc machines est entièrement relié à GPAO lequel permet à la fois de suivre la gestion de la production, la qualité, le suivi des plannings, en fait, du chiffrage, à la livraison et à la facturation. Une méthode mise au point par un ingénieur qui contribue à satisfaire les audits et au classement ISO 9001 et EN 9100 (norme aéronautique).

La chaîne « Public-Sénat » était récemment dans les locaux de l'entreprise Le Coadou de Gaillon, dans l'Eure, à laquelle elle consacrera un prochain reportage. 

La chaîne « Public-Sénat » était récemment dans les locaux de l’entreprise Le Coadou de Gaillon, dans l’Eure, à laquelle elle consacrera un prochain reportage.  (©L’Impartial)


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