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Gilets Jaunes. À Rouen, Christophe Castaner regrette "une récurrence de la violence"

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En visite dans les hauts de Rouen, le ministre de l'intérieur Christophe Castaner a lancé le service de police de sécurité du quotidien, lundi 8 avril 2019.

En visite sur les hauts de Rouen, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a lancé le service de police de sécurité du quotidien, lundi 8 avril 2019. Il en a profité pour évoquer la situation des Gilets jaunes. (©MN/76actu)

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner était en déplacement à Rouen, lundi 8 avril 2019. Une visite en deux temps, où il a assisté à la présentation d’une cellule de lutte de la police nationale contre les dégradations commises par certains Gilets jaunes, avant de se rendre sur les hauts de Rouen (Lombardie, Châtelet, Sapins, Grand’Mare), sélectionnés comme « quartier de reconquête républicaine », pour lancer un dispositif de police de sécurité du quotidien (PSQ).

Lire aussi : Le quartier des Hauts de Rouen rejoint le dispositif de police de sécurité du quotidien

Une cellule pour retrouver les auteurs de méfaits

La présentation a eu lieu dans une salle du commissariat, rue Brisout-de-Barneville. Elle consistait en un rapide topo appuyé par un diaporama sur la situation à Rouen : la diversité des actions, les blocages, les occupations de rond-point, les manifestations, les 482 gardes à vue, plus de 500 interpellations et les 30 policiers blessés. Pas un mot en revanche sur les autres blessés.

Le mouvement « décroissant », qui « se durcit et se radicalise » selon le directeur départemental de la sécurité publique Philippe Trenec, justifie la mise en place d’un dispositif important pour interpeller les auteurs de violence. La cellule d’investigation sur les Gilets jaunes répond à cette vocation. Elle recoupe toutes les informations provenant des vidéos des manifestations, de la vidéoprotection et des réseaux sociaux pour retrouver les manifestants ayant commis des méfaits et les ficher.

« C’est la violence qui devient le moteur »

« Rouen, pour suivre toute les manifestations qui se déroulent en France, a hélas la force de la récurrence dans la violence, dans la provocation et dans la volonté de s’en prendre aux institutions au sens large », a souligné Christophe Castaner. Pour représenter cette violence, des vidéos de l’incendie du distributeur à billets de la caisse d’épargne et de l’agression des journalistes de LCI passaient en boucle sur deux écrans.

Des armes par destination saisies lors de contrôle de Gilets jaunes sont exposées sur le rebord de la fenêtre : des boules de pétanques, des billes, des feux d’artifices, un cutter, un poing américain, une bouteille de vodka, etc. Un peu plus tard, lors d’une deuxième séquence de communication dans le bureau de police de la Grand Mare, le ministre a dit des Gilets jaunes qu’ils « étaient pacifique et portaient une revendication sociale et institutionnelle, mais on voit bien à Rouen depuis de longues semaines que c’est la violence qui devient le moteur. »

« Lever le sentiment d’insécurité »

Il était présent dans ce second commissariat pour lancer un service de police de sécurité du quotidien. Les hauts de Rouen, sélectionnés comme quartier de reconquête républicaine, bénéficieront donc de ce service de proximité renforcé auquel un renfort de 20 agents est dédié. Comme au Havre, où un tel service a été lancé au mois de janvier, ils seront chargés de créer du contact et du lien avec la population.

Le ministre, qui a échangé avec quelques acteurs associatifs, a insisté sur la nécessité de « lever le sentiment d’insécurité. » « Il n’y a pas 1 mètre carré de Rouen qui n’appartient pas à la République. » Christophe Castaner, qui avait effectué une patrouille avec police secours et la brigade anti-criminalité (Bac) la veille, a indiqué que cette reconquête visait entre autres « les trafics et la radicalisation ».

Ceux qui en seront les acteurs devront trouver l’équilibre entre la prévention et la sanction. Pour cela, le ministre a assuré qu’il laissait le champ libre aux services de police, procureur et élus, mieux à même de connaître les besoins du territoire.


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