Est-ce parce qu’il est né quatre jours après la Saint-Valentin qu’il est devenu un dessinateur connu pour ses Cupidon et ses œuvres sur le thème de l’amour ?
Parisien du XIXe arrondissement, celui des Buttes Chaumont, Georges Meunier est devenu (dans les années 80) habitant du pays de Pail, son père (Marcel) étant originaire de Saint-Léonard-des-Bois.
Sa maison n’a pas vue sur la Butte Chaumont mais sur la butte de Sainte-Anne en forêt de Multonne.
Et dans son antre il continue de dessiner.
À 90 ans, qu’il a eus le lundi 18 février 2019.
30000 dessins
Des dessins qui s’ajoutent aux quelque 30 000 qu’il a déjà réalisés, essentiellement pour la presse (« Ici Paris, France-Dimanche, France-Soir, le Pèlerin, etc. Soixante journaux en tout, français ou étrangers »).
Une époque révolue : « le dessin d’humour est réduit à la portion congrue dans la presse… ».
Il dessine et il rédige des pensées : « ça me dégage l’esprit ».
Comme le jardinage tranquille, aux beaux jours.
À 90 ans, l’homme se déplace pianissimo mais la tête fonctionne encore bien.
Il conduit encore : « Je n’ai jamais eu d’accident de ma vie, excepté un accrochage, six mois après avoir eu mon permis ».
N’a-t-il pas peur sur la route ? « Non, et je ne pense pas faire peur aux autres ».
Super-voisins
Le nonagénaire fait ses courses lui-même : « à Saint-Pierre-des-Nids, Pré-en-Pail ou Alençon ».
Une personne de l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) lui prépare ses repas.
Et puis « j’ai des voisins extraordinaires. Une chance ».
Le secret de la longévité de cet homme qui a néanmoins été secoué par la perte de son épouse Andrée (décoratrice pour jouets d’enfants) il y a huit ans et par un problème cardiaque il y a deux ans ?
« J’ai presque honte… ».
Pourquoi ?
« Jusqu’à l’âge de 70 ans, je fumais un paquet et demi de cigarettes par jour. Et je prenais un apéritif chaque soir ».
Fumer beaucoup et boire modérément, serait-ce le secret ?
« Je ne sais pas. Je dois avoir un bon ange gardien ».
Un ange gardien qui doit veiller sur celui qui ne cache pas « souffrir de la solitude, dure à supporter. La porte de ma solitude est ouverte… ».
Rendez-vous pour les 100 ans ?
« Si je peux… ».
Marque de fabrique
Mais… comment est né Cupidon, dieu de l’amour chez les Romains ?
« Pour se faire un nom, devenir une personnalité dans le monde du dessin, il faut une marque de fabrique. Je suis un grand sentimental, l’amour est à fleur de cœur… ».
Ainsi est né Cupidon, apparu dans la presse mais également sur des tabliers de cuisine, des serviettes de table, des affiches publicitaires…