Serions-nous de mauvais ambassadeurs pour notre territoire ?
Le président de la Communauté urbaine d’Alençon, Ahamada Dibo, le répète :
« notre territoire a des atouts, il faut seulement en avoir conscience et surtout il faut communiquer de façon positive ».
Les atouts sont multiples : un cadre de vie apprécié des familles, une nature proche et préservée, des équipements culturels nombreux, des centres de formation diversifiés (une école de kiné et de podologues, un pôle universitaire, une école supérieure de professorat et de l’éducation, un IUT, plusieurs centres d’apprentissage etc.), des entreprises leaders dans leur domaine (Goavec, Maisons France Confort, Normandie Roto qui imprime régulièrement des ouvrages primés dont les Goncourt, Vitraglass, Transport Lemoine, Becquet, etc.), la plasturgie est régulièrement mise à l’honneur, la renommée de la Silver économie au pays d’Alençon n’est plus à faire (TechSap Ouest, AZnetwork, la maison domotique). Sans oublier le patrimoine (dentelle, architecture, histoire), la Bataille de Normandie et le tourisme spirituel avec la maison natale de Sainte-Thérèse et le sanctuaire.
Bref, le pays d’Alençon a des atouts, mais encore faut-il les défendre. Une spécialiste du recrutement le répétait encore en début d’année, à l’occasion des rendez-vous de l’économie de la CUA, « il faut savoir vendre son territoire », et a lancé l’idée d’une « marque territoire ».
Alain Lenormand, président de l’association des maires de l’Orne, a fait le même constat :
« pourquoi ne pas créer un club des Ornais, pour mettre en valeur notre territoire ».
« Oui globalement, et je suis la première à dire « Déménageons, c’est de plus en plus mort ! » ou à dire à mes enfants « n’y restez pas ! Vous trouverez du travail dans de plus grandes villes ». C’est dommage ! », glisse une pétillante quinquagénaire.
« Le pessimisme est souvent de rigueur. Mais de nombreux étudiants venus de Nantes, de la Manche, du Calvados, de l’Eure, sont agréablement surpris par Alençon. Et de nombreux Alençonnais partis étudier ailleurs sont contents de revenir à Alençon. J’ai envie que les Français sachent placer Alençon sur une carte » explique un jeune.
Vrai, selon d’autres habitants : « les gens considèrent toujours que le verre est à moitié vide au lieu de dire qu’il est à moitié plein. Les gens ne savent pas positiver. Ils disent : « ça ne va pas ! ». Et quand on parle d’eux, ils disent : ça ne va pas si mal. C’est notre culture latine.
Oui, les gens sont de mauvais ambassadeurs et tirent toujours contre leur propre camp. Oui, Alençon est une belle ville. Oui, les gens sont sympas et oui il fait bon vivre à Alençon ».
Se remettre en cause
Un autre, sage, invite à « ne pas scier la branche sur laquelle on est assis ». Et il cite le président des États-Unis Kennedy : « plutôt que de vous demander ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
Cet autodénigrement, c’est, ajoute un interlocuteur, « le lot de ceux qui ne croient pas en leur étoile. Et ne font rien pour qu’elle brille. Ils se cherchent des prétextes au lieu de se remettre en cause ».
Sentiment général : plutôt vrai.
Et vous, qu’en pensez-vous ?