Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 18164

Pont-l'Évêque : Devenir maréchal-ferrant, la reconversion d’Uriel Brichory

$
0
0
La maréchalerie, un métier physique qui comble Uriel Brichory.

La maréchalerie, un métier physique qui comble Uriel Brichory. (©Le Pays d’Auge)

Devenir maréchal-ferrant quand on a réalisé toute sa carrière dans une caserne de pompier, c’est le pari que s’est lancé Uriel Brichory depuis quelques mois. À 37 ans, le père de famille a décidé de changer de vie après avoir consacré près de 20 ans sur les interventions des pompiers du Calvados. « J’ai commencé en tant que pompier volontaire en 1999 à Pont-l’Évêque, puis j’ai passé le concours et j’ai été embauché à la caserne de Caen en tant que sapeur-pompier du Calvados » se rappelle Uriel Brichory.

De sapeur-pompier à maréchal-ferrant

Mais, lorsqu’il devient père, le jeune homme commence à émettre des doutes sur son métier, sa passion de sapeur-pompier. « Je commençais à perdre l’altruisme, à ne plus vouloir prendre de risque, à ne plus vouloir me mettre en danger et ça, c’est le début de la fin de la carrière d’un pompier. Trop d’interventions m’ont marqué profondément. Je ne pouvais plus exercer mon métier correctement » explique-t-il.

LIRE AUSSI : Près de Formerie. Émile Vibert est devenu maréchal-ferrant

Des raisons qui ont poussé le père de famille à changer de métier. « J’ai été pompier toute ma vie, je n’ai jamais rien fait d’autre, se remémore le pompier professionnel. Quand je suis devenu père, j’ai commencé à vouloir changer de vie, à chercher un autre métier. Cela fait vraiment six ou sept ans que je porte ce projet de reconversion professionnelle donc il y avait des prémices, ce n’est pas venu sur un coup de tête ».

Une alternance chez La Patronne

C’est en 2016 que l’idée de devenir maréchal-ferrant a commencé à germer dans l’esprit d’Uriel Brichory et que ce projet a mûri. « Ma fille a voulu faire du poney et le fait qu’elle fréquente les centres équestres, ça a rallumé la petite flamme que j’avais pour les équidés. Plus jeune, je faisais beaucoup d’équitation ».

Ainsi, Uriel Brichory a commencé une formation de maréchalerie à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). Il apprend les techniques de ferrage, de parage, mais aussi l’anatomie du cheval et la biomécanique. En parallèle, il réalise son alternance à Hermival-les-Vaux (Calvados), chez Sandra Da Silva. « Je retrouvais le côté physique du métier de pompier. La maréchalerie est une activité où il faut des bras et des épaules. Avec Sandra Da Silva, ma maître de stage, que l’on appelle La Patronne dans le métier, j’ai appris beaucoup, mais ce n’est pas en un an qu’on devient maréchal ».

Un choix courageux salué par ses collègues

Un changement complet de vie qui pourrait surprendre dans la caserne du trentenaire, mais ses collègues sont très compréhensifs face à ce choix. « Ils disent que c’est un choix courageux car on ne sort pas facilement du cercle des sapeurs-pompiers : les salaires sont bons, grâce à nos horaires, on peut être très présent pour nos familles… C’est franchement difficile de franchir le pas ».

Un pas qu’Uriel Brichory a franchi. Il a lancé le 1er novembre son entreprise en itinérance et propose de la ferronnerie et du ferrage pour les poneys et les ânes. « Je ne fais pas encore les chevaux de trait car ils sont trop lourds et je n’ai pas encore le matériel adéquat » conclut-il.

Pratique
Mail : ubrichory@gmail.com
Tél. 06 65 13 10 24


Viewing all articles
Browse latest Browse all 18164

Trending Articles