Ce mardi 12 février 2019 en fin de matinée, 100 % du personnel du collège Hyacinthe-Cazeaux à Morez Hauts de Bienne est en grève pour la journée, et l’établissement est fermé.
Ainsi les 30 personnes qui composent l’équipe, ont défilé dans les rues de la cité, pour contester les décisions qui devraient être appliquées à la rentrée de septembre 2019.
« A la rentrée, nous devrions avoir 6 élèves de plus (pour arriver à 345) et le Rectorat ainsi que le DASEN (Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale) annoncent que nous aurons une classe en moins. Ce qui va entraîner une augmentation des effectifs dans les classes, avec 30 élèves par classe de 6e et de 3e« , expliquent les enseignants.
A cela ils rappellent que jusqu’à il y a trois ans, l’établissement haut-jurassien était en REP (Réseau d’Education Prioritaire). « C’était une vraie réussite, avec de bons résultats parmi les élèves. Cela avait été aussi très favorable pour l’image du collège »
30 élèves pour 12 postes
Avec cette classe en moins, l’équipe pédagogique craint une baisse de l’accompagnement personnel, la disparition de l’apprentissage du latin, une menace sur la section « escalade », la mise en suspens d’un projet de classe futsal très attendu.
Des classes surchargées entraînent un apprentissage dégradé. Alors que nous manquons déjà de moyens informatiques, incontournables aujourd’hui, il faudra nous expliquer comment nous pourrons travailler avec 30 élèves dans une salle qui ne comprend que 12 postes ! ».
Les enseignants dénoncent un paradoxe : « Nous avons des élèves en situation de handicap, mais ils ne sont pas comptabilisés dans les effectifs. Nous accueillons aussi des élèves allophones. Alors que nous devrions avoir des moyens supplémentaires, on veut nous supprimer une classe ! »
Ce mardi, l’équipe éducative qui a été reçue par le maire Laurent Petit, était soutenue par les deux associations de parents d’élèves (AAPE, FCPE) et quelques élèves.
Des courriers ont été adressés au Recteur et au DASEN ; tandis que des contacts vont être pris avec les conseillers départementaux et les parlementaires.
« Le gouvernement veut faire des économies ? L’éducation de nos enfants n’a pas de prix. Et il faut arrêter d’affaiblir toujours plus les services publics dans les milieux ruraux », ajoutaient les membres du cortège qui a défilé dans les rues de Morez ce matin jusque devant la mairie.