C’est complet depuis des semaines. La 25e édition du concours de puzzle du Pallet (Loire-Atlantique) attend 350 participants. Pour maintenir cette jauge habituelle et ne pas décevoir trop de candidats, la Banque humanitaire a organisé l’événement sur deux jours. Une première.
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« Les travaux de la salle des sports réduisant l’espace, nous proposons deux après-midi avec 175 joueurs, au lieu d’une affluence totale le dimanche, » précise Jean-marie Roussière, un président qui a dû, en plus d’adapter ses dispositions, multiplier par deux les lots.
La manifestation attire de plus en plus. Deux signes : la cloture des inscriptions de plus en plus précoce et l’origine des joueurs. Cette année, ils viendront de 20 départements. Région parisienne, Normandie et même Occitanie seront des régions représentées.
« Un rêve d’enfant »
A l’instar de Michaelle Gion qui viendra de Roquefort dans les Landes. Pour la première fois. « Le puzzle c’est une passion qui remonte au collège. A cette époque, on en faisait plein. Jusqu’à 5000 pièces. Il y a toujours un placard rempli de boites chez mes parents, sourit la femme de 40 ans. Avec le temps cette activité s’est estompée. Puis l’an passé, je m’y suis remise. Et comme j’ai toujours rêvé de participer à un concours, j’ai cherché sur Internet : l’un des plus près était celui de Loire-Atlantique. Il y en a très peu en fait et je pense beaucoup de mordus ». Celui du Pallet se disputant en duo, elle a convaincu une ancienne amie de la fac, passionnée comme elle, de l’accompagner. « Elle viendra d’Orléans. C’est vrai que cela fait aussi des kilomètres », indique-t-elle. Environ 300. Pour la fonctionnaire, ce sera aussi l’occasion de venir voir une famille résidant dans le secteur d’Aigrefeuille-sur-Maine.
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Le Pallet, « c’est le rendez-vous à ne pas manquer » pour Elodie Nauleau. La jeune femme de 27 ans qui habite Taverny (Val d’Oise) y participe depuis une douzaine d’années. A l’époque, elle vivait chez ses parents dans le secteur de Challans (Vendée).
« Un rituel »
« C’est moins que ma soeur jumelle qui a commencé à participer au concours à l’âge de 10 ans et qui s’est mesurée à celui des 1000 pièces« , lance celle qui désormais est son binôme. Pour la technicienne d’études cliniques, c’est la seule fois dans l’année où elle fait un puzzle. Mais la rareté n’efface pas la performance, puisque le duo termine désormais régulièrement sur le podium. Un événement auquel elles emmènent parents et amis. « C’est un rituel. C’est d’autant plus un plaisir de nous y rendre que c’est très bien organisé ».
D’autres viendront de la région toulousaine et même du Tarn. Comme la famille de Luna, 15 ans. Cette adolescente, atteinte du syndrome de Prader-Willy, maladie génétique rare, qui se traduit par une hypotonie sévère (baisse du tonus musculaire) et des troubles du comportement (discours en boucle, répétitions, crises liées à l’anxiété), s’est prise de passion pour le puzzle.
Cette activité lui permet de canaliser ses émotions, d’optimiser sa concentration et de développer la motricité fine.
Enfin, certains rallieront les bords de Sèvre en provenance de l’Orne. Bref, de quoi donner une envergure nationale au concours.