Le trentenaire a été condamné à 18 mois, dont 10 ferme, pour avoir menacé de mort sa compagne, puis blessé des policiers et des pompiers dans l’exercice de leurs fonctions, la nuit du 31 décembre aux Clayes-sous-Bois. (©78 actu)
Ivano avait eu de sévères démêlés avec la police la nuit de la Saint-Silvestre. Le visage tuméfié de cicatrices et de plaies, c’est un jeune homme pétri de remords qui s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Versailles mercredi 2 janvier.
Il fait le siège de l’appartement de son ex
Face à lui, sur le banc des victimes, ils sont deux policiers et trois sapeurs-pompiers volontaires à demander des excuses de la part du trentenaire. Le jeune homme s’était rendu devant la porte de la résidence de son ex-compagne, vers 0h50, la nuit du 31 décembre, place du Chemin de Ronde aux Clayes-sous-Bois (Yvelines).
« Ce soir il y aura un homicide c’est sûr », braille-t-il depuis le bas de l’immeuble. Il s’était servi d’un potelet de stationnement comme d’un bélier pour tenter de défoncer la porte de son ex-petite amie, après avoir appris qu’elle entretenait une nouvelle liaison.
Un policier reçoit un crachat
Alertés par la jeune femme, les forces de l’ordre se rendent sur les lieux pour lui porter secours, munis du signalement du jeune homme. Trois policiers descendent de voiture et se portent à la rencontre du jeune homme, qui serre ses poings, comme s’il était prêt à se battre.
Les fonctionnaires reçoivent une flopée de menaces. L’un d’eux se fait même cracher au visage.
Ils m’ont vidé une bombe lacrymogène sur la tête. Je ne me souviens de rien », déplore le prévenu dans le box, les bras recouverts de tatouages colorés.
En face de lui, les policiers sont formels, Ivano s’est débattu comme un diable au moment de son interpellation, au point d’ouvrir l’arcade sourcilière de l’un d’entre eux.
La présidente du tribunal va s’efforcer de lui rafraîchir un peu la mémoire, en citant en quels termes il va s’adresser aux pompiers venus pour le soigner.
« Maintenant les pompiers, quand vous viendrez dans le quartier, on vous brûlera. »
Un dérapage inadmissible pour le ministère public, qui réclamait 18 mois de prison, dont un an ferme à son encontre, ainsi que le mandat de dépôt.
Il a mis toute sa détestation de la société dans l’uniforme. Il a besoin d’aide, de sanctions. Vous avez une marge de manœuvre dans ce dossier », a estimé son avocat, qui demandait que son client échappe à la case prison.
Verdict : 18 mois de prison, dont 8 mois ferme. Le jeune homme a également obligation de ne pas rentrer en contact avec la victime, de se faire soigner pour son addiction à l’alcool et de travailler. Il est ressorti libre du palais de justice de Versailles en attendant que sa peine soit aménagée.