Mélanie a commencé par faire de la danse, puis elle a pratiqué le judo. Ce n’est qu’à 11 ans qu’elle débute le cyclisme. Elle est aujourd’hui à la tête du Team cycliste Pays de Dinan.
Je voulais faire du vélo depuis longtemps. Peut-être car mon père et mon grand-père en faisaient. Mon grand-père était un cyclotouriste assidu qui partait en vacances à Bratislava ou en Autriche à vélo. »
Son premier club sera Saint-Sébastien-sur-Loire, Mélanie Briot y restera 10 ans. Les années passent, Mélanie sera championne régionale sur le chrono des Pays-de-Loire, en Junior en 2012 et l’année suivante championne régionale sur route en Elite.
Depuis toute petite, je voulais être directeur sportif. Je ne voyais à l’époque que l’aspect course sans me rendre compte de toute la logistique à côté. J’ai obtenu un Master Staps. »
L’exception française
La jeune Mélanie débute alors un périple qui va la mener à Saint-Brévin-les-Pins, puis à Flers en Normandie, comme entraîneur des sports études cyclisme. À Brest dans la formation Bic 2000, Mélanie est entraîneur en DN1. C’est à Cholet que, pour la première fois, elle devient directeur sportif.
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Michel Danjou, le manager général Team Pays de Dinan avait l’œil sur moi et m’a proposé de rejoindre Dinan durant l’été. L’objectif est la montée en division nationale 1 en 2020. J’espère progresser tactiquement, car chez les filles, il n’y a pas beaucoup de tactiques. Sur le papier je pense que nous avons de bonnes chances de monter. »
Mélanie s’occupe désormais de toute la logistique. « Je prépare le camion, les ravitos, la table de massage, les réservations d’hôtels, j’analyse les parcours et mets en place la tactique pour la course. »
En cette période hivernale, les coureurs du Team se retrouvent à Dinan pour une séance de 100 km toutes les trois semaines. Le prochain rendez-vous est fixé au 5 janvier. Toute l’équipe se rendra à Pont-Château pour la coupe du monde cyclo-cross, les 19 et 20 janvier.
Rejoindre son compagnon en DN1
« Lors des vacances de février, nous ferons une semaine de stage, puis à la mi-février se sera le début des courses avec le circuit des plages vendéennes et les différentes courses de la coupe de France qui permettront peut-être d’accéder à la DN1. »
Aujourd’hui, Mélanie, qui habite entre Rennes et Nantes, travaille principalement de chez elle et vient un jour par semaine à Dinan, avant le début de la saison où elle fera tout pour que sa nouvelle formation monte à l’échelon supérieur. Pour cela, elle y mettra tout son cœur, d’autant plus que son compagnon, Jason Yon-Snoeck est le directeur sportif de Sojasun-Espoir, équipe de DN1.
Ce serait sympa de se retrouver au même niveau, même si nous sommes dans deux équipes concurrentes. C’est vrai qu’à la maison tout tourne autour du vélo. »
Alors, lorsque Mélanie a un peu de temps libre, elle fait du badminton et du violon, qu’elle pratique depuis l’âge de 5 ans. « Je reprends mon vélo seulement lorsqu’il n’y a pas de vent, pas de pluie et lorsqu’il fait beau. »
La verra-t-on un jour à la tête d’une équipe professionnelle d’hommes ?
A l’heure actuelle, c’est très compliqué pour une femme d’être directeur sportif, le milieu masculin est très fermé. Chez les femmes peut-être. Avant je n’y croyais pas, mais maintenant, certaines équipes commencent à se structurer. »