Nadine Faure voit le monde en petit. Elle s’est passionnée pour la fabrication de vitrines en miniature.
Arrivée à Tosny en 2015, la Havraise d’origine crée ses vitrines originales depuis une douzaine d’années.
J’ai toujours été bricoleuse et l’idée m’est venue lorsqu’on m’a demandé de réaliser dans une caisse à vin un décor pour la poupée que je venais de réparer. Ce que j’ai fait a plu et j’ai alors décidé de continuer avec des scènes de la vie courante » se souvient-elle.
Cadres de récupération
Elles sont reconstituées avec beaucoup de minutie dans une structure d’un bois résistant sur lequel est adapté un cadre en façade. « Je les trouve dans les foires à tout et leur dimension fixe la profondeur de vitrine qui pourra aller de 10 à 15 centimètres ainsi que la grandeur des éléments du décor que je fabrique à l’échelle. Le décor terminé, je colle une vitre que je peux remplacer ultérieurement si elle est cassée » explique la créatrice.
Tous les motifs sont réalisés en objets recyclés.
C’est mon principe, je n’achète rien en dehors du bois et de la vitre. Quand je vois un objet, j’imagine immédiatement ce que je pourrais en faire, je dis qu’il faut avoir l’œil miniature » s’amuse-t-elle.
Ainsi un bout de cure-dent roulé dans de l’alu récupéré sur le goulot d’une bouteille et surmonté d’une perle devient un tube de gouache dans l’atelier de l’artiste peintre. Ou l’extrémité arrondie d’une épingle à nourrice un fer à cheval dans le box des chevaux. Et un tube de médicament surmonté d’un fond de montre comme couvercle et d’une paille comme tuyau se métamorphose en poêle à bois chauffant la vieille salle de classe. Enfin, les perles de différentes formes collées avec beaucoup de soin – « c’est la plus difficile à faire » avoue Nadine Faure – figurent parfaitement les flacons sur les étagères de la parfumerie.
Au fil du temps, de nouveaux thèmes ont vu le jour. « J’en ai une trentaine sur le commerce, l’artisanat ou les loisirs et j’ai des idées de nouvelles vitrines sans arrêt » s’amuse la Tosnysienne qui vient d’ajouter la chocolaterie et la bibliothèque à la collection. Sans oublier les commandes « comme la boutique du maroquinier que j’ai réalisée à partir de photos confiées par sa famille » dit-elle.
30 à 50 € par vitrine
Dans son atelier, tout est rangé et organisé dans de nombreux tiroirs.
Boucles, bouchons, bijoux fantaisie cassés, perles, tout ce que je récupère ou que l’on me donne est répertorié car je dois pouvoir mettre la main tout de suite sur ce que je recherche » dit-elle.
Une organisation alliée à un recyclage peu coûteux qui lui permet de proposer ses vitrines à des prix allant de trente à cinquante euros et explique son succès. « Elles sont toutes numérotées et j’en suis à la 895e car j’ai beaucoup de clients qui en rachètent régulièrement » constate celle qui, après quelques marchés de Noël, accueille à son domicile les personnes à la recherche d’une décoration originale. Elle confie d’ailleurs avec plaisir à ses visiteurs quelques secrets de fabrication de ces vitrines dont elle reconnaît que « c’est une passion et une école de la patience ». Pour ouvrir sa porte, elle n’a qu’une exigence « Il faut me contacter par mail avant car ici le téléphone fonctionne mal ».
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