Décision forte du président de l’intercom Bernay Terres de Normandie (IBTN), Jean-Claude Rousselin : il a indiqué, par communiqué de presse, après lui avoir signifié par téléphone, qu’il retirait « l’ensemble des délégations » à son bras droit Jean-Hugues Bonamy, 1er vice-président de l’Intercom et maire de Bernay.
Les autres vice-présidents de l’Intercom sont bien entendus solidaires avec leur président, ce qui ne semblait pas être le cas du 1er vice-président dont il est dit qu’il a préféré la « crispation au dialogue », le « coup politique » à « l’intérêt général ».
Tout est parti d’une sortie hasardeuse, en séance communautaire du 13 décembre 2018. L’adjointe au maire de Bernay, Annie Turpin, avait lu un communiqué au vitriol qui mettait clairement en porte-à-faux les services de l’Intercom et les membres du bureau. La réaction ne s’est pas fait attendre car quelques jours plus tard, une partie du bureau de l’IBTN (photo) répondait aux allégations et approximations rendues publiques à la surprise général.
Des propos inadmissibles », juge Jean-Claude Rousselin.
Il a donc dû, à son grand regret, prendre le taureau par les cornes. Soit le président de l’IBTN perdait tout crédit auprès de son assemblée, soit il prenait une décision radicale. Il a donc opté pour ce second choix.
Complot
Jean-Hugues Bonamy n’a, bien évidemment, pas la même analyse de la situation. Il camp sur ses positions et dénonce une cabale contre la ville-centre qu’est Bernay : « Je me sens victime d’un complot contre la Ville de Bernay ; on nous refuse tout. On ne traite pas une ville de 11 000 habitants comme une commune de 150 habitants ».
Ce à quoi le bureau de l’IBTN, par l’intermédiaire de son président, répond, pour justifier le retrait de délégations, notamment concernant le pacte fiscal dévolu encore peu à Jean-Hugues Bonamy : « On ne peut être à la fois dedans et dehors et on ne peut à la fois être garant des équilibres et faire cavalier seul. »
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