Le plafond est l’objet de toutes les attentions. (©L’Orne hebdo)
Des peintures au plafond, des moulures, des boiseries magnifiques… L’ancienne pharmacie Pesche, à Alençon (Orne) sort de 25 ans d’oubli. Depuis plusieurs mois, les artisans se succèdent pour lui rendre son aura d’antan.
Un lieu historique
Christian Lair a fait l’acquisition de ce petit bâtiment voilà quatre ans. Avec le projet d’en faire un bureau en lien avec son agence Lair Immobilier située dans la copropriété. La façade a été refaite en 2015, il restait l’intérieur à réhabiliter. Un intérieur inscrit aux Monuments historiques depuis 1987. L’architecte des bâtiments de France et la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) ont donc suivi les travaux.
Une opération qui ne fut pas un long fleuve tranquille. Mais aujourd’hui, les artisans se succèdent et le chantier devrait être terminé à la mi-mars au plus tard.
« Cette opération s’élève globalement à 90 000 € », souligne Christian Lair.
« Avec 40 % de subventions de la Ville d’Alençon, de la DRAC et du Département… Notre souhait est d’en faire un bureau mais c’est un vrai beau projet, valorisant pour nous et pour le quartier. Cette ancienne pharmacie est une entité historique à Alençon ».
Plafond peint
Céline Berville, architecte du patrimoine (L’Atelier Dantan), suit le projet depuis son début.
« Tout architecte peut intervenir sur de tels édifices mais la DRAC préconise des architectes du patrimoine. On leur propose notre projet et la DRAC vérifie si tout est conforme. Et fait aussi des recommandations ».
Parmi les artisans présents sur le chantier, Constance Rabottin, peintre en décor, installée à Rennes. (©L’Orne hebdo)
Ici, elle assure que les discussions en amont ont permis de faire avancer le projet assez rapidement. Des recherches historiques ont aussi été faites, quelques photographies ont été retrouvées « mais peu de l’intérieur et pas de bonne qualité ».
« On a fait un diagnostic pour mettre en évidence les désordres puis on a établi un protocole de protection sur le plafond peint et les peintures en élévation… À l’origine tout était blanc avec de la moquette velours dans le fond des tablettes. Les boiseries étaient recouvertes d’un décor en faux-bois qu’on va restituer en couleur acajou ».
Le plafond, très encrassé (et victime d’une infiltration d’eau), fait l’objet d’un soin particulier. « On remplace le parquet au sol et les carrés de ciment à l’identique ».
Si le décor est encore bien conservé, le petit mobilier a, quant à lui, entièrement disparu.
Les moulures ont été mises en valeur. (©L’orne hebdo)