De gauche à droite : Jean-Claude Difede, Sylvie Sueur et Sabine Menguy, bénévoles prêts à donner un nouvel éclat au centre commercial. (©La Gazette du Val-d’Oise)
Au fil des années, le centre commercial des Charvaux à Andrésy s’étiole lentement. Les commerçants partent les uns après les autres et ceux qui restent n’ont pas les moyens de réaliser l’entretien nécessaire que devraient assumer les bailleurs privés.
« Nous ne pouvons intervenir sur ce centre en raison de la privatisation des lieux », explique Alain Mazagol, adjoint au maire en charge des travaux et de l’embellissement de la ville.
« C’est vrai mais sous ce prétexte rien n’est envisagé par la municipalité pour dynamiser ce lieu qui pourtant à un énorme potentiel, déplore un élu d’opposition. Il a été délaissé sans vraie raison alors qu’il constitue au même titre que les autres le tissu social de la ville. »
Mais les choses vont peut-être changer. Le nouveau conseil syndical a pris les affaires en main. Samedi 17 novembre, un chantier de rénovation a démarré. De nombreux copropriétaires et commerçants ont mis la main à la pâte toute la journée pour redonner un coup de jeune à ce lieu cinquantenaire.
« Ce fut une belle mobilisation, assure Sylvie Sueur. Cela exprime bien la volonté de tous de faire revivre ce centre commercial. Nous sommes disposés à poursuivre l’embellissement si la mairie nous aide. »
Interrogé, Hugues Ribault, maire (Dvd) d’Andrésy, confirme que la municipalité est prête à aider ces bénévoles afin que ce centre commercial ne meure pas.
Rénovation et coup de jeune
Le conseil syndical veut s’investir pour redorer le blason de ce lieu en lançant de nouvelles initiatives.
« Les idées ne manquent pas : pourquoi pas organiser un marché local chaque semaine, une brocante pour lever des fonds ou monter des opérations promotionnelles, confirment Sabine Menguy et Jean-Claude Difede, deux bénévoles qui ont participé à la rénovation du centre commercial. Nous souhaitons également que les commerçants se regroupent en association pour dynamiser l’endroit. Ce quartier paraît isolé du reste de la ville. Nous n’avons pas de liaisons de transport en commun vers le centre-ville et les dernières rotations des bus vers la gare s’arrêtent à 20h30. »
Pourtant ce lieu pourrait devenir un centre commercial majeur de ce quartier. Tout autour se situent 200 logements, 300 de plus à terme avec ceux que l’on édifie sur les anciens terrains de la Cci. Sans oublier la réhabilitation du gymnase Louise-Weiss, prévue en 2019.
« Nous allons entreprendre une rénovation extérieure ainsi que des salles d’arts martiaux, du mur d’escalade et des locaux à disposition des jeunes du quartier », précise Alain Mazagol.
Bien qu’il soit difficile de comprendre l’inaction des bailleurs du centre commercial depuis toutes ces années, on peut compter, semble-t-il, sur la volonté de tous pour redonner de l’éclat à cet endroit. L’année 2019 sera déterminante.
M.C.