À Dammarie-lès-Lys, le domaine est connu sous le nom de château de Vives-Eaux. À travers la France, la façade aux briques rouges est plus connue sous le nom de l’ancien château de la Star Academy. De 2001 à 2008, la bâtisse a accueilli le célèbre télécrochet de TF1. Jenifer, Nolwenn Leroy, Elodie Frégé, Grégory Lemarchal, Quentin Mosimann : ils sont tous passés par la Seine-et-Marne.
Bâtisse du XVIIIe
Dans le hameau de Vosves, plus exactement. Inoccupé depuis le départ de la société Endemol qui avait délocalisé l’émission à Paris, le château de Vives-Eaux est actuellement en travaux. Racheté quelque 3,8 M € en 2008 par Jean-Michel Pontet, le gérant de la SCI des Vives Eaux souhaite désormais en faire un lieu de réception pour y accueillir mariages et séminaires.
Des dégâts constatés
Au départ de la Star Academy, de nombreux dégâts ont été constatés dans la bâtisse. Un protocole d’accord avait alors été trouvé entre la société de production et Jean-Michel Pontet à hauteur de 270 000 €. À cause d’un problème de procédure, selon lui, l’ancienne société Domaines des Vives Eaux est liquidée et c’est l’actuelle SCI Château des Vives Eaux qui reprend le flambeau. « L’accord que nous avions trouvé à l’époque ne couvrait pas les dégâts réellement causés, je pense que le montant total des travaux s’élève à un million d’euros », souligne Jean-Michel Pontet. J’aurai préféré que la Star Ac’ reste ici mais il y a de beaux projets à réaliser dans cette propriété et les travaux permettront de rapidement la remettre en location. »
« Le château a été construit dans les années 1760/1770 et appartenait alors à l’architecte de Louis XV, raconte Jean-Michel Pontet, le propriétaire. Il a été très endommagé pendant la première Guerre mondiale puis reconstruit. » Installé dans un parc de 18 hectares en bords de Seine – la propriété dispose d’un port privé – il est également cerné par quatre orangeries, des bassins mais aussi une serre.
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Dans le parc, les futurs visiteurs pourront aussi découvrir une cascade et des grottes. Sur le parvis du château, une vaste terrasse permet d’accueillir des invités en nombre. « C’est un cadre propice à l’organisation d’événements festifs et en plus situé à 30 minutes de Paris », estime-t-il. Dans une des dépendances, des travaux sont justement menés pour accueillir la future salle de banquets.
Une autre bâtisse sera quant à elle transformée pour accueillir les convives. « Nous pourrons y installer une trentaine de chambres », indique Jean-Michel Pontet. Le château, lui aussi est concerné par les travaux. « Nous installerons à l’étage une suite nuptiale pour les jeunes mariés », imagine déjà le gérant de la SCI des Vives Eaux.
Début des locations en 2020
À l’étage, les toilettes sont les deux pièces qui conservent le plus de souvenirs du passage du télécrochet. Sur les murs, les dessins et dédicaces inscrites par les dizaines de candidats ayant participé aux sept émissions (lire ci-dessous) sont toujours intacts. La fin des travaux est prévue dans le courant de l’année 2019. « J’espère pouvoir débuter les mariages pour 2020 », conclut-il.
Les dédicaces des anciens élèves toujours inscrites sur les murs des toilettes
« On n’est jamais assis… que sur son Q… » (sic). La phrase trône à l’entrée des toilettes du château de la Star Academy, écrite par un ancien pensionnaire. Des dizaines de messages parsèment les murs des petits coins, écrits au fil des ans par tous les candidats passés par le château. Elodie, Grégoire, Selim certains messages sont signés avec le nom de l’année ou le numéro de l’édition.
« Merci pour toute la musique, toute cette vie qu’on a construite ensemble, tous les bisous et les câlins… Je vous aime très fort ». Signé Michal le 6 décembre 2003. Le finaliste de la Star Ac’3 (perdue contre Elodie Frégé) est resté célèbre pour sa reprise de Qui a volé l’orange. Parmi les messages non signés, « Vive Lionel Richie » accompagné d’un coeur, preuve que la star américaine, parrain de l’édition 6, a visiblement marqué les esprits.
Un studio d’enregistrement en projet
Outre le projet événementiel, Jean-Michel Ponter, le propriétaire du château des Vives-Eaux envisage de rénover l’ancienne salle de répétition et le studio d’enregistrement.
Si certaines parties du château sont méconnaissables, d’autres sont restées comme à l’époque du télécrochet. Ainsi, la salle de répétition n’a presque pas changé depuis les tournages de TF1. C’est d’ailleurs là que se déroulaient certains cours. Dans la même bâtisse, subsistent également le studio d’enregistrement, la régie, vidée du matériel mais toujours présente et la cabine d’enregistrement.
« Trouver l’inspiration »
« Je pense rénover les salles afin de recréer un studio d’enregistrement, souligne Jean-Michel Pontet. L’idée serait de faire venir des groupes ou des musiciens qui pourraient passer du temps par exemple pour enregistrer un album ou venir trouver l’inspiration. » Une manière pour le domaine de retrouver un lien avec la musique.
Un domaine placé sous surveillance
Depuis l’arrêt du tournage de l’émission, de nombreux visiteurs nocturnes tentent de s’introduire dans la propriété voire le château. Le propriétaire a dû investir dans un important système de caméras et d’alarmes.
Même 10 ans après la fin de l’émission, le château continue d’intéresser… Depuis des années, des personnes essayent de s’introduire dans le parc ou dans les bâtiments alentour. Pèlerinage audiovisuel pour anciens amoureux de la Star Academy ? Jean-Michel Pontet, le propriétaire du château des Vives Eaux penche plutôt pour des amateurs de sensations fortes ou d’Urbex (exploration urbaine).
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Cette discipline en vogue qui consiste à visiter des lieux, généralement abandonnés et souvent interdits d’accès. « Le problème c’est que des dégradations sont commises », pointe-il. À la fin du mois de novembre, deux personnes se sont introduites dans le château en brisant une vitre.
Une plainte déposée
Les deux jeunes hommes, filmés par les caméras ont déambulé dans les pièces de la bâtisse. Une plainte a depuis été déposée auprès du commissariat de Dammarie-lès-Lys et une enquête est actuellement menée par les policiers de la brigade de sûreté urbaine de Melun pour retrouver les deux noctambules.
« J’ai dû investir dans un important système de surveillance pour faire face à ces intrusions », poursuit Jean-Michel Pontet. Une vingtaine de caméras sont ainsi disséminées dans les différentes bâtisses, mais aussi le parc. La propriété est également surveillée par un gardien, présent en permanence, mais aussi par un chien pour dissuader les plus aventureux.
Julien Van Caeyseele/ @JulienVanC
Cet article est paru dans La République de Seine-et-Marne du lundi 10 décembre.