Ce jeudi 19 décembre 2018, les jeunes manifestants ont même délimité leur champ d’action avec du film transparent, des pneus et des palettes, devant le lycée Delamare Deboutteville de Forges-les-Eaux.
Sur le parking du lycée Delamare Deboutteville de Forges-les-Eaux, une vingtaine d’élèves manifestent contre la réforme Blanquer ce 20 décembre 2018. Palettes, pneus et film transparent délimitent leur champ d’action, sous l’œil attentif du personnel d’encadrement du Lycée Delamare Deboutteville.
La cible de leur mouvement est la réforme du bac et Parcoursup. Hugo, 18 ans, explique :
Avec la disparition des séries dans les filières générales, on veut nous faire croire qu’il y aura plus d’égalité. Mais c’est faux. Selon les options nous ne pourrons pas aller dans le lycée le plus proche de chez nous.
Un autre d’ajouter :
« cela veut dire faire de nombreux kilomètres. Financièrement, tout le monde ne le peut pas ».
« Système inégalitaire »
Leur seconde revendication est la remise en question de Parcoursup, la plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur.
« Le nouveau système sera vraiment très inégalitaire. Si vous ne rentrez pas dans le moule ou si vous n’avez pas d’excellents résultats, vous restez sur le carreau »
Et de prendre l’exemple d’un de leur camarade, élève en terminal l’an dernier.
Sa passion est la musique. Il est vraiment doué et il a une grande culture musicale. Mais le système scolaire tel qu’il est aujourd’hui ne lui convenait pas. Il a choisi la filière musicologie. Mais il n’a pas été accepté. Aujourd’hui, il est à la rue.
Exit les barricades
Déjà Hier, les lycéens avaient pris possession d’une partie du parking. Ils avaient voulu monter un semblant de barricades avec des palettes et chariots. La gendarmerie était intervenue et leur a demandé d’enlever leur installation. Pas question de voir se reproduire les incidents survenus à Évreux. Mais aussi parce qu’une grande partie des manifestants est mineure.
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Rejoint par les Gilets jaunes
Ce jeudi 20 décembre, un membre des Gilets jaunes de Mauquenchy est venu à la rencontre des lycéens en colère : « pour m’assurer que tout va bien pour eux. Et voir si les gendarmes ne les empêchent pas de manifester ».