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Val-d'Oise. Santé : exclue de la cartographie médicale de l'Ars, Pierrelaye ne se laisse pas faire !

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Depuis la décision de ne pas intégrer Pierrelaye dans la cartographie médicale (synonyme d'aides financières à l'installation de médecins), la tension monte entre la Ville et l'Agence régionale de santé.

Depuis la décision de ne pas intégrer Pierrelaye dans la cartographie médicale (synonyme d’aides financières à l’installation de médecins), la tension monte entre la Ville et l’Agence régionale de santé. (©DR)

Le maire (Pcf) de Pierrelaye (Val-d’Oise), Michel Vallade, ne cache pas sa colère. Il vient de lancer une pétition qui sera adressée au président de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France ainsi qu’à la ministre de la Santé.

« Sans concertation »

Le motif ? Une décision de l’Ars Île-de-France « prise sans concertation », selon le maire, qui demande à ce que l’Ars « reconsidère la cartographie des zones d’actions prioritaires 2018/2022 qu’elle a établie en excluant Pierrelaye ».

Pierrelaye rappelle que ces zones d’actions prioritaires permettent aux professionnels de santé de bénéficier d’aides financières « non négligeables » pour s’installer.

« De nombreuses autres communes bénéficient de ces aides mais pas nous, comme si on était dans une situation privilégiée ! », se plaint Michel Vallade. 

« Au sein de l’agglomération Val Parisis, Saint-Leu-la-Forêt et Eaubonne sont dans le même cas que nous. Eaubonne a un centre hospitalier. Mais des communes comme Frépillon, Beauchamp ou Saint-Ouen-l’Aumône sont éligibles. J’ai le sentiment qu’on est exclus ».

Départs en retraite

Ces aides financières pour faire venir des médecins seraient les bienvenues dans les années à venir compte tenu du contexte. Pierrelaye n’a plus que quatre médecins et trois ont l’âge de partir à la retraite en 2019.

« Nous n’accepterons pas que l’accès aux soins soit compromis sur notre commune, qui cristallise plusieurs particularités avec un nombre important de familles en situation de fragilité sociale. De nombreux Pierrelaysiens ne peuvent se déplacer facilement hors Pierrelaye pour se rendre chez d’autres médecins, qui sont saturés et n’acceptent pas de nouveaux patients  »extérieurs » ».

Le maire n’exclut pas de saisir le tribunal administratif dans le but de faire annuler la décision de l’Ars.

Michel Vallade n’hésite pas à parler de « discrimination de territoire » et « d’injustice incroyable ».

Il y a trois ans, la Ville s’était mobilisée pour obtenir un médecin remplaçant. Pour appuyer ses revendications, la commune parle de « plus de 9 000 consultations par an et par médecin [à Pierrelaye] alors que la moyenne est de 6 000 dans des villes voi- sines. »

La Ville va investir 11 000 € sur 3 ans pour faire venir un médecin

En attendant, Pierrelaye met elle-même la main au portefeuille : le conseil municipal vient en effet de voter unanimement une aide pour l’installation d’un médecin dans le nouveau pôle médical privé sur la Rd 14 (125, boulevard du Général-Leclerc).

La docteur Amina Kemiche bénéficie ainsi d’une aide à hauteur de 50 % du montant de son loyer, soit 300 € par mois. Un investissement total de près de 11 000 € sur trois ans sera réglé par la commune.

À moins que d’ici là, l’Ars ne modifie sa cartographie.

 

L’Ars d’Île-de-France se dit consciente que « de très nombreux Franciliens n’ont pas accès à un médecin comme ils devraient l’avoir. C’est une préoccupation ma- jeure. » Si Pierrelaye ne fait pas partie des zones d’intervention prioritaire fixées dans la cartographie de mars 2018, l’Ars explique qu’elle va examiner la situation en 2019, avec une évaluation du zonage, « afin de vérifier qu’il corresponde bien à la réalité des territoires et si des actualisations sont nécessaires ». L’Ars précise que « si les aides conventionnelles de l’Assurance Maladie ne sont certes pas possibles sur la commune, d’autres soutiens ou aides existent à la main de l’Ars pour les projets d’installation ou d’exercice collectif sur tous les territoires. » L’Ars précise que sa délégation départementale « se tient à la disposition des professionnels et de la municipalité pour proposer ces possibilités ».

 

 


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