Il s’est laissé attraper en Espagne (©@DR)
Un homme de 30 ans a été maintenu mercredi en détention provisoire par le tribunal correctionnel de Nantes jusqu’au 1er septembre, où il sera rejugé pour de graves faits commis dix ans plus tôt à Saint-Philbert-de-Bouaine (Loire-Atlantique) et Challans (Vendée).
En 2006, cet homme avait déjà écopé de six ans d’emprisonnement, pour une agression commise avec des complices en juillet 2003 au domicile d’une femme de Nevers (Nièvre). Il avait également été condamné en son absence pour « vol », « escroquerie » et « dégradations » à Saint-Philbert-de-Grandlieu et Challans dans les jours qui avaient suivi.
Ce détenu en cavale, qui ne respectait alors pas les conditions de son placement extérieur, avait également écopé en 2008 de deux ans d’emprisonnement pour « évasion ». Une peine supplémentaire de huit ans de prison, toujours en son absence, avait également été prononcée par la justice : il avait tiré en juin 2005 sur son ex-belle-mère à Saint-Philbert-de-Grandlieu, avant d’abattre le chien de son ex-compagne.
Cet homme, qui avait alors fait à l’époque l’objet d’un mandat d’arrêt européen, avait finalement été localisé début 2013 en Espagne, où il avait refait sa vie avec une nouvelle concubine – dont il a eu un enfant. L’homme travaillait là-bas une partie de l’année dans un restaurant, et l’autre comme agent de sécurité.
Le détenu en cavale, qui n’ignorait pas qu’il était recherché, avait ensuite été interpellé en juin dernier. Il a néanmoins tenu à faire opposition des jugements prononcés en France en son absence, ce qui lui valait donc de comparaître une première fois ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes.
Compte-tenu de la gravité des faits reprochés, son avocat n’avait même pas réclamé de remise en liberté de son client sous contrôle judiciaire. « Après une vie clandestine qu’on imagine loin des palmiers, il a pris le parti de revenir en France pour se faire refaire des papiers, afin de pouvoir travailler légalement en Espagne », a simplement plaidé Me Franck Sjoerdsma. « Il savait très bien qu’il pouvait dès lors se faire attraper. »/GF (PressPepper)