1,5 million de personnes ont contribué au Grand débat voulu par le président Emmanuel Macron, soit par les cahiers de doléances, lors des réunions ou par Internet. On connaît aujourd’hui les grandes lignes des souhaits de ces contributeurs, sans que l’on soit certains que la majorité des Français pense la même chose.
« Exaspération fiscale »
Lors de la présentation des conclusions de cette consultation de grande envergure, le Premier ministre a admis l’évidence. Les Français ressentent une grande « exaspération fiscale », et Edouard Philippe sait que le gouvernement va devoir « baisser et baisser plus vite les impôts ». La France qui s’exprime réclame moins d’impôts, moins de TVA, moins de parlementaires, moins de complexités administratives… et des services publics qui fonctionnent. Finalement, rien de surprenant et il n’y avait sans doute pas besoin d’un méga débat pour ça.
En revanche, il n’y a absolument rien sur l’emploi et le chômage. A croire que les personnes qui galèrent pour trouver un travail ou décrocher un CDI n’ont pas pris la parole lors de ce déversement de banalités. Peut-être sont-elles tellement désabusées par la politique, qui jusqu’à présent ne leur a rien apporté, qu’elles n’ont plus la force de demander quoi que ce soit.
Fabriquer des contributeurs à l’impôt
Or, trouver des solutions à ces individus qui veulent vivre de leur travail et non pas des aides est une manière de guérir la France de certains maux. Un pays qui fabrique des cotisants et des contributeurs à l’impôt est un pays qui crée des richesses pour financer des services publics performants et ajouter de la dignité à la prise en charge de nos aînés.
Récemment pourtant, Emmanuel Macron s’est dit « surpris » de ne pas voir apparaître le thème du chômage dans les débats. En toute logique donc, la semaine prochaine quand il prendra la parole pour énoncer ses remèdes contre les poisons affectant la France, le Président proposera une thériaque anti-chômage. Il ne pourra pas se contenter d’un vieux baume éventé et devra se résoudre à une grande injection de culot pour vaincre ce mal profond.
Le chômage de masse est l’origine de nos malheurs et c’est lui qu’il faut anéantir en premier.