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Brexit : les pêcheurs de Cherbourg s'interrogent...

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Rencontrés vendredi sur le port de Cherbourg, certains patrons de petits armements ont évoqué
les éventuelles conséquences du Brexit sur leur activité.

Rencontrés vendredi 29 mars sur le port de Cherbourg, certains patrons de petits armements ont évoqué les éventuelles conséquences du Brexit sur leur activité. (Carole LE GOFF)

Les pêcheurs nord-cotentinois s’interrogent sur les conséquences du Brexit sur leur activité. 

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Pour la grande majorité d’entre eux, le Brexit n’aura pas de conséquences sur leur quotidien. Le patron du Spontus en première ligne : 

En ce moment, je pêche de la coquille aux abords de Cherbourg. L’été, je pose des casiers à Omonville et sur les côtes du Cotentin. Pour nous, les plus petits armements, ce sont plutôt les décisions concernant les îles Anglo-Normandes que l’on surveille de près.

Cédric, patron du Manola ajoute :

 Pour les palangres, je peux aller à Aurigny.

Des conséquences indirectes 

Jonathan Burnel est patron depuis deux ans du Ay-Jay. Quatre personnes partent à bord pêcher la coquille en saison, puis les poissons plats et les pétoncles.

500 heures en mer par mois et des passages, de façon exceptionnelle, en Angleterre :

J’aurais peut-être une petite perte de chiffre d’affaires, mais je pourrai compenser. Je ne suis pas forcément inquiet pour les prochains mois. Après c’est vrai, certains bateaux risquent d’y laisser des plumes. On ne peut qu’attendre… 

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Dans le flou actuel quant aux évolutions à venir, tous partagent cependant plusieurs interrogations. Car l’écosystème en place pourrait se fragiliser… et impacter l’ensemble des professionnels. Certains patrons commentent : 

Si les grosses unités ne travaillent pas, elles vont, peut-être, acheter des petites unités pour pêcher sur la côte. Il y aura donc plus de concurrence. Et il y aura aussi, peut-être, d’autres unités européennes qui ne pourront plus pêcher en Angleterre.

Autres interrogations que les pêcheurs partagent, c’est celle des volumes et des prix à la criée. Une réflexion qu’a également le Comité régional des pêches.

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Une criée cherbourgeoise très concernée par l’actualité britannique, car beaucoup de produits capturés et livrés à la criée proviennent des eaux britanniques.

La date du 12 avril en ligne de mire

Roxane Boullard, chargée de mission sur le Brexit apportent quelques précisions : 

C’est sûr, les gros armements sont très concernés, avec une grosse dépendance au niveau de la zone de pêche. Ce qui n’est pas le cas des petits. Mais si la Manche est coupée en deux et que des bateaux ne pourront plus naviguer dans leur zone habituelle, cela va déséquilibrer tout le système. Si les gros armements ne partent plus pêcher, il y aura des conséquences directes sur les volumes dans les criées et des pertes de marché. Sur ce point, tout le monde est concerné. 

La prochaine date que tous gardent en tête, c’est celle du 12 avril, qui pourrait marquer une sortie de l’Europe sans accord si aucune proposition nouvelle n’est faite d’ici là.


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