Dominique Lesparre (deuxième élu en partant de la gauche) a violemment pris à partie les dirigeants de la Casgbs. (©DR)
« Nous allons voter sans surprise contre ce rapport d’orientation budgétaire. »
Le maire de Bezons (Val-d’Oise), Dominique Lesparre (Pcf), n’y a pas été par quatre chemins lors du dernier conseil communautaire de l’agglo Saint-Germain Boucles de Seine.
« En 2019, comme lors des années précédentes, Bezons n’existe pas ou quasiment pas dans les propositions qui nous sont faites. Nous pensons avoir atteint un certain nombre de limites. En effet, le bon accueil que nous avons eu était quelque part intéressé… »
L’élu a évoqué la somme de « 2,1 M € pris chaque année sur les ressources communales de Bezons. Cette fois-ci, il s’agit d’1,4 M €. On peut douter de la légalité de cette ponction. » Dominique Lesparre a nuancé ces montants en évoquant une attribution de compensation d’1,8 M€ versée à la ville.
« Bezons a participé à assurer la solidarité vers les villes qui pouvaient se voir perdantes compte tenu de la redistribution de ces attributions de compensation. »
Pas d’avancée
L’édile s’est clairement posé en victime.
« La seule façon que nous avons de nous faire entendre au sein de cette agglomération, ce sont des procédures diverses et variées que nous avons engagées et que nous allons continuer à engager… »
Dominique Lesparre a regretté n’avoir reçu « aucune réponse aux courriers envoyés par la Ville ainsi qu’aux demandes de la commune. Il n’y a pas eu l’ombre d’une avancée sur les projets que nous proposons dans le débat. Ce débat d’orientation budgétaire en est la parfaite illustration. » Le maire de Bezons estime être « méprisé. Nous considérons votre attitude comme du mépris à notre égard, ainsi qu’envers les habitants de Bezons. Aussi je ferai tout pour sortir de cette agglomération, pour arrêter cette forme de spoliation de notre ville et des contribuables bezonnais. »
Aucune aide du Département
Dominique Lesparre a souligné sa volonté que « soit rendues aux Bezonnais les sommes qui leur ont été prises. Nous ne sommes pas aidés par le Département des Yvelines. Aucune somme n’est arrivée dans nos caisses. Je suis écoeuré. Peut-être ai-je été trop confiant ?… Il faut ouvrir les yeux, c’est la fin d’une séquence et une autre va s’ouvrir car il n’est pas possible de continuer comme cela. »
Le président de l’agglo, Pierre Fond, a évoqué de son côté « l’effort collectif qui a été fait au niveau du réalignement des attributions de compensation, dont Bezons a largement profité. Votre discours ne date pas d’aujourd’hui mais de l’origine de cette interco. Pourquoi n’avez-vous pas fait un autre choix quand cela était possible ?… Quand Argenteuil a fait le choix de rejoindre la métropole du Grand Paris (qui regroupe Paris et 130 communes) vous pouviez le faire aussi. Ne nous faites pas porter maintenant la responsabilité de votre choix. »
S.R.