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En gare de Pont-de-l'Arche : le train quotidien pour aller au travail

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De g. à d., Emmanuel Marie, Fabien Gasquet, Alison Loby et Brigitte Auzoux ne voient que des avantages à utiliser le train pour aller travailler. ©La Dépêche de Louviers / TG

De g. à d., Emmanuel Marie, Fabien Gasquet, Alison Loby et Brigitte Auzoux ne voient que des avantages à utiliser le train pour aller travailler. ©La Dépêche de Louviers / TG

17 h 35, vendredi : le train est pile à l’heure. Il freine dans un long grincement sur les rails, brisant le grondement continu des voitures sur la départementale 6 015 voisine. Une vingtaine de personnes s’empressent de descendre sur le quai de la gare de Pont-de-l’Arche, située à Alizay (Eure). La plupart rejoignent leur voiture garée sur le parking.

Quatre voyageurs s’arrêtent volontiers pour discuter de leur quotidien, trois d’entre eux sont membres du collectif Ma Gare J’y Tiens. Pour Emmanuel Marie, sortant du TER avec sa trottinette, « c’est une démarche économique et écologique ». Si la menace de suppression de l’arrêt à Pont-de-l’Arche était exécutée, tous seraient obligés d’utiliser la voiture pour joindre une autre gare ou pour aller directement au travail, risquant les éventuels embouteillages.

Lire aussi : Pétition : près de 1 500 signatures pour sauver la gare de Pont-de-l’Arche

Ils sont environ une trentaine de voyageurs, originaires du canton de Pont-de-l’Arche et ses alentours, à prendre le train depuis cette gare. Pour cela, rien de plus simple :

Nous avons des abonnements annuels. Nous validons juste notre carte au boîtier à l’entrée du quai tous les jours », explique Alison Lopy.

Cela revient mensuellement à 23 € environ. Les employeurs prennent en charge 50 % de l’abonnement.

Covoiturage, vélo ou trottinette

Certains viennent jusqu’à Alizay en voiture. Ils pratiquent le covoiturage selon les occasions, comme Emmanuel Marie ce soir-là avec Fabien Gasquet, le seul voyageur non-membre du collectif.

C’est dommage, il n’y a pas d’aménagement cyclable entre Pont-de-l’Arche et Alizay. C’est dangereux quand il fait nuit le matin ou le soir », regrette l’homme à la trottinette.

 

Rares sont les voyageurs occasionnels. Seuls quelques étudiants font le trajet aller le lundi et le retour le vendredi seulement. Pour une maman, croisée avant l’arrivée de sa fille interne dans un lycée, le voyage en train lui permet de mieux s’organiser.

Au niveau des tarifs, c’est mieux que la voiture. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas plus d’arrêts ! » déplore-t-elle.

Vendredi soir, le deuxième et dernier arrêt, à près d’une heure de décalage, verra sortir une dizaine d’usagers.

« On ne stresse pas »

Sans trop extrapoler, utiliser le train serait même bénéfique pour la santé et la sociabilité. « On ne stresse pas, sauf si on a un souci à cause d’un retard. Mais c’est rare », souligne Alison Lopy. En vingt minutes, les voyageurs ont le temps de s’occuper : « On trie ses e-mails », indique Brigitte Auzoux.

On se maquille, on rencontre des gens sympas, on discute… Au retour, on fait une sieste réparatrice », enchaîne Alison Lopy.

Pour Fabien Gasquet, le transport ferroviaire présente bien plus d’atouts que l’automobile. « Les mômes gagneraient à faire leurs tours à Rouen en train », ajoute-t-il. Sur le plan des économies, il en apprend même à ses compagnons de voyage :

Cela revient moins cher en assurance voiture. Il suffit de fournir une attestation tous les ans.


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