Le maire de Noirmoutier et président de la Communauté de communes de l’île Noël Faucher, a organisé une réunion pour lancer une réflexion autour d’une commune nouvelle, en fusionnant les quatre communes de l’île : L’Epine, Barbâtre, La Guérinière et Noirmoutier-en-L’Île.
Dans la salle environ 200 personnes ont répondu présentes, notamment les élus des quatre communes, des chefs d’entreprise, des membres d’associations. Au micro également, Philippe Chalopin, maire de la commune nouvelle de Baugé en Anjou (15 villages), la première a avoir été crée en France.
« Le regroupement a permis de proposer davantage de services aux habitants mais aussi de réaliser une économie de 20 % sur les budgets lors des premières années à Baugé en Anjou »,
a précisé Philippe Chalopin.
Le résultat de ces économies peut être attribué pour une part « à la renégociation des emprunts et des assurances, l’autre peut-être attribué à la dotation de l’État qui augmente en fonction du nombre d’habitants ».
« Nous avons refusé de fusionner avec le continent »
A Noirmoutier, on s’interroge : « Je ne peux pas laisser dire qu’une commune nouvelle peut faire des économies, c’est faux. Le coût d’une commune se rapporte à son nombre d’habitants. Nous avons déjà été sollicités et nous avons refusé de fusionner avec le continent, nous souhaitons des choses plus claires que celles présentées. Pour la commune nouvelle je vous souhaite bonne chance », a souligné Jean-Marie Berthet, ancien conseiller municipal.
Un autre intervenant a soulevé le sujet des endettements, faisant allusion au contentieux qui oppose la Guérinière et le camping des Moulins. « Si une des quatre communes était très endettée, dans le cas d’un regroupement pour devenir commune nouvelle, hériterions-nous tous de cette dette ? »
Un des intervenants se dit « favorable à cette forme d’organisation ». Mais il nuance : « Cela doit être accompagné d’un projet de territoire, et surtout il ne faut pas promettre de faire des économies, si ce n’est pas le cas. L’organisation ne doit pas être en étoile, mais les villages doivent s’emparer des capacités administratives ».
Des ateliers thématiques seront mis en place sur l’île, avec ceux qui le souhaitent, comme cela a été le cas notamment pour l’enquête citoyenne du projet Longue- Vue.