Elles sont partout ! Dans votre maison, dans les chambres d’hôtel, dans les cinémas… et même dans les logements étudiants. En Lorraine, le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, N.D.L.R.) a lancé une opération coup de poing contre ces nuisibles dans quatre résidences dont trois à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et une à Metz (Moselle).
Ces derniers mois, des étudiants ont signalé la prolifération de punaises de lit dans leurs chambres et ont alerté la direction du Crous. « Devant le nombre de signalements et leur persistance dans certains lieux, on décidé de faire appel à une société spécialisée basée en Suisse », explique Jean-François Tritz, responsable de la communication de l’institution.
L’entreprise utilise des chiens spécialisés dans le reconnaissance de ces petites bêtes. Une fois que le problème est localisé, un traitement est mis en place. Parmi les bâtiments touchés par cette campagne : le Saulcy à Metz, Saurupt, Monplaisir et Monbois à Nancy.
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Les étudiants invités à se signaler
Au total, c’est « 4 % au maximum du parc immobilier qui est concerné par ce phénomène » en Lorraine, selon le porte-parole. Moins de 300 chambres sur 7 500 à 8 000 gérées dans la région par le Crous. « Il faut absolument que les étudiants concernés se signalement rapidement si leur chambre est touchée par le phénomène des punaises de lit », ajoute M. Tritz.
Une fois que les équipes ont identifié le foyer, on héberge l’étudiant dans une nouvelle chambre. Ses effets personnels et ses vêtements sont isolés. Soit on lui demande de les laver à 60°C en machine, soit ils sont mis à l’abri dans un camion frigorifique pendant 72 heures.
À Metz par exemple, 130 chambres sont concernées. L’opération a démarré au début du mois de janvier et doit s’achever le 1er mars. Pour certaines chambres, il faudra recommencer parce que le protocole « n’a pas été scrupuleusement suivi ». « On accompagnera les concernés », promet le Crous.
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« On n’est pas face à une invasion »
La direction du Crous se veut rassurante. « Cela fait des dizaines d’années que ce phénomène existe en France dans de nombreux établissements d’hébergement collectifs », assure le porte-parole à Lorraine Actu.
On n’est pas face à une invasion. C’est assez peu de chambres par rapport au nombre de logements que l’on gère. C’est quelque chose qui a un coût, c’est certain. Ces traitements on les fait chaque année en fonction des signalements.
Pour une dizaine de chambres du Saulcy, le chantier a dû être complet. « On a dû les refaire complètement : literie, boiseries, bureau… Parce que le phénomène se répétait ».
Si certains étudiants prennent ce problème avec calme, certains regrettent l’état de vétusté avancé de certaines résidences malgré les rénovations progressives de certaines d’entre elles et des constructions nouvelles.
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