
Le futur collège de Jouy-le-Châtel sera implanté au cœur d’une zone blanche en la matière, et va permettre de soulager les effectifs des établissements alentour (©LaRep77)
« Compte tenu de l’évolution démographique sur le quart sud-est du département, le besoin d’un nouveau collège a été identifié. » Ça y est, c’est officiel, le conseil départemental de Seine-et-Marne a confirmé la création du 8e collège du canton de Provins. Il sera situé sur le territoire de Jouy-le-Châtel, qui en fait la demande depuis le début des années 2000.
« Une soixantaine de jeunes du village est obligée d’être scolarisée au collège Lelorgne-de-Savigny à Provins, expose Patrice Caffin, le maire de la commune. Le nouveau collège va permettre de réduire les temps de transport pour nos élèves, mais surtout de combler la zone blanche en la matière qui existe entre Nangis, Provins et Coulommiers. »
L’établissement, qui sortira de terre à l’intersection des rues de Paris et de la Belle idée, près de la caserne de pompiers, s’étendra sur 3,5 ha et aura une capacité de 400 élèves, avec une possibilité d’agrandissement à 600 élèves. Il aura pour objectif de soulager les collèges de Provins, Nangis, Rozay-en-Brie, Villiers-Saint-Georges et La Ferté-Gaucher.
« Le programme comprend la construction du bâtiment collège, de la demi-pension, d’un parking de 50 places pour les enseignants, ainsi que quatre logements de fonction, précise le conseil départemental. La demi-pension pourra accueillir entre 450 et 649 élèves, elle sera dimensionnée pour accueillir l’augmentation de capacité d’accueil du collège. »
Si le début des travaux n’est pas prévu avant le premier semestre 2020, le programme de l’opération a été validé lors de la séance publique du conseil départemental le 16 novembre dernier. Le lundi 11 février, le jury de maîtrise d’œuvre a d’ailleurs retenu les trois projets architecturaux finalistes.
Estimée aujourd’hui entre 17 à 20 millions d’euros, la construction de l’établissement scolaire sera entièrement financée par le conseil départemental qui détient la compétence dans le domaine. En revanche, les équipements qui accompagneront le collège seront à la charge du village et de la communauté de communes du Provinois (CCP).
Un gymnase et une gare routière seront aménagés
Car la sortie de terre d’un collège permet souvent de dynamiser et moderniser les infrastructures secondaires, notamment sportives : « Un gymnase et une gare routière vont voir le jour, confirme le premier édile de Jouy-le-Châtel. Cette dernière desservira les lignes scolaires, mais aussi régulières, telle que la ligne 50 du Seine-et-Marne Express. Ces investissements seront subventionnés notamment par la CCP et Ile-de-France Mobilités. »
De quoi réjouir les municipalités des environs : « On ne sait pas encore si l’arrivée du nouveau collège entraînera la modification de la carte scolaire. Mais il est évident que si c’était le cas, cela améliorera les choses, confie Jean-Claude Cackaert, le maire de Chenoise-Cucharmoy, située à 8 km du futur collège. Aujourd’hui, nous avons environ 120 à 150 jeunes du village qui sont scolarisés à Provins. S’ils l’étaient à Jouy, leur temps de trajet serait réduit de moitié. »
Et de poursuivre : « La création du gymnase sera importante pour les associations des villages alentour. »
Du côté de Villiers-Saint-Georges, on s’attend à bénéficier d’une baisse d’effectifs : « Ça aura une petite incidence sur le collège, indique le maire Tony Pita. On devrait être soulagé de 20 à 30 élèves sur environ 416. On ne sera pas les plus impactés, mais c’est vrai que ça va permettre de désengorger l’établissement dont les effectifs augmentent. »
Enfin du côté de Provins, le maire Olivier Lavenka, par ailleurs vice-président du conseil départemental, ne cache pas sa satisfaction :
On va s’attacher dans les mois qui viennent à la sectorisation du futur collège. Il faudra prévoir la répartition des élèves en fonction des effectifs. Concernant le gymnase, il sera géré par le Syndicat intercommunal à vocation scolaire (Sivos) du Provinois. Ça sera une véritable bouffée d’oxygène pour les associations de la communauté de communes qui vont pouvoir en profiter. »
Le nouveau collège devrait accueillir ses premiers élèves à la rentrée 2022.