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La Queue-lez-Yvelines : les professeurs mobilisés pour sauver des postes

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Devant le lycée Jean Monnet de la Queue-lez-Yvelines, les enseignants tenaient un piquet de grève ce mercredi 13 février.

Devant le lycée Jean Monnet de la Queue-lez-Yvelines, les enseignants tenaient un piquet de grève ce mercredi 13 février. (©Toutes Les Nouvelles)

Près de la moitié des professeurs tenaient un piquet de grève dans le froid ce matin. Au lycée Jean Monnet de La-Queue-les-Yvelines, la mobilisation est sans précédent dans ce lycée calme d’ordinaire.

La raison de la colère est « la réforme Blanquer des Lycées et la politique de suppressions de postes de fonctionnaires menées par le gouvernement, qui a pour conséquence la fermeture de plusieurs postes d’enseignants dans notre établissement », explique un représentant du syndicat SNES-FSU.

Les enseignants ont occupé hier mardi 12 février en soirée de l’établissement dans le cadre de La Nuit des Lycées, demain mardi 12 février. « Nous étions près de 40 mais avons dû partir à 22h », rapporte une enseignante.

5 postes sauvés grâce à la mobilisation

Les professeurs étaient particulièrement inquiets de la suppression de 8 postes au départ. « Notre mobilisation depuis jeudi dernier a payé. La proviseure est intervenue auprès du rectorat. Désormais, le nombre de suppression est ramené à trois. Nous avons sauvé cinq postes ! Mais c’est temporaire car seulement pour cette année », expliquent les professeurs devant le lycée ce mercredi 13 février au matin.

« Car avec la réforme Blanquer, la situation va se répéter. Il y a cette volonté de diminuer les heures donc les postes dans le cadre de la suppression des fonctionnaires ! » dénonce un professeur.

Les enseignants pointent du doigt la réforme en marche dès la seconde où les élèves doivent choisir trois spécialités puis plus que deux en terminale. « Il y aura des remises en question tous les ans et des suppressions en cascades » regrette un professeur.

Anita, la professeure craint que désormais les élèves de seconde « soient dans le flou. On demande d’individualiser les parcours dès la seconde. On va mettre en concurrence les établissements avec les spécialités. Certains élèves ne pourront pas accéder aux spécialités choisies… »

« On nous dit que les élèves pourront suivre une spécialité dans l’établissement voisin. C’est possible à Paris. Mais chez nous, ce n’est pas la même chose avec le problème des transports entre La Queue-lez-Yvelines, Villiers et Rambouillet », souligne un professeur.

Les élèves mobilisés sur les réseaux sociaux

Ce matin, une délégation d’élèves de terminale est venue se joindre aux professeurs. « Nous avons fait la démarche d’écouter nos professeurs. Et nous allons nous mobiliser sur les réseaux sociaux pour eux et pour les autres élèves », annonce Célia, élève de terminale.

Les lycéens sont inquiets face à Parcoursup et la mise en place des spécialités dès la seconde : « Comment peut-on faire des choix définitifs à cet âge, alors que moi-même, j’ai changé plusieurs fois d’orientation. On les bloque avec des spécialités à coefficients 8. L’Etat va créer des inégalités en fonction du lycée et des spécialités », dénonce Lou.

Les lycéennes proposent de lancer la mobilisation sur Internet et notamment twitter via le #balancetonavenir

Les professeurs eux, risquent de durcir leur mobilisation avec le blocage de la communication des notes sur Pronote, pour se faire entendre.


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