
L’Arbre de la Liberté est en cours de montage au D-Day Experience. (©DP)
Pour célébrer le 75e anniversaire du Débarquement en 2019, le métallier designer Thierry Marie, installé à Saint-Côme-du-Mont, a eu l’idée de fabriquer un Arbre de la Liberté, une structure métallique en forme de pommier.
A LIRE AUSSI : La Liberté a désormais son logo grâce à un artiste de Normandie
Le Calvadosien d’origine nous expliquait il y a quelques mois sa démarche créative :
Je suis parti de l’idée que les cinq racines de notre liberté étaient les cinq plages du Débarquement (Utah, Omaha, Gold, Sword et Juno). Le tronc stylisé sera composé de 75 stries (représentant les années depuis la liberté retrouvée) et sera rétro-éclairé.
85 pommes en acier
Le chaudronnier soudeur de formation a créé il y a douze ans sa société 6TM. Dans l’œuvre vient s’intercaler un sablier pour symboliser le temps qui s’écoule. Puis cinq branches supportant 85 pommes acier de toutes les couleurs et peintes à la main.
Ces 85 pièces correspondent aux 85 villes faisant partie du C40, le plus grand réseau d’agglomérations mondial présidé par le maire de Paris, Anne Hidalgo. Et Thierry Marie de préciser :
Nous demanderons à chacune d’entre elles de nous livrer un message de liberté.
L’Arbre de la Liberté, qui est en cours de finition, sera dans un premier temps exposé dans le hall du cinéma 3D du D-Day Expérience qui devrait ouvrir ses portes le 15 mai.
« La liberté ne s’achète pas »
Mais la pièce d’orfèvrerie est destinée à voyager, comme le souligne son créateur :
Un élu m’a proposé de l’acheter, mais la liberté ne s’achète pas. Elle se partage. On peut imaginer l’admirer sous la Tour Eiffel ou encore à la Fondation du patrimoine.
Thierry Marie, qui a collaboré avec Philippe Starck, espère compter sur la présence de Brigitte Macron lors de l’inauguration en juin 2019 : « Des contacts ont été pris et une invitation lancée ». Le métallier regrette tout de même le peu de mobilisation des élus manchois autour de ce projet :
Beaucoup sont venus, à l’instar de Marc Lefèvre, Hervé Morin… Ils ont trouvé l’idée originale mais personne n’a donné suite. À quatre mois des commémorations, le projet est sur le point d’être terminé et il est dommage que peu s’y intéressent. Seule la députée Sonia Krimi m’a apporté son soutien.