Du sursis probatoire pour le trafic de drogue (©Le Réveil Normand)
Durant un banal contrôle routier, mardi 21 août 2018 un couple a été interpellé à Mesnils-sur-Iton. Le conducteur avait déjà été sanctionné pour des délits routiers avec alcool ou stupéfiants. Domicilié à Sainte-Marie-d’Attez, dans le pays de Breteuil, un jeune de 30 ans avait, dans sa voiture, 26 grammes d’herbe de cannabis dans un sachet. Du cannabis, qui, selon la passagère, son épouse, n’était pas à lui. Néanmoins, cela faisait apparemment bien parti de sa production.
La perquisition de son domicile montra que, sous serre, se trouvaient cinq pieds de cannabis « démarrés » en avril dernier. 160 grammes d’herbe, et 12 grammes de résine de cannabis ont aussi été trouvés chez lui.
L’épouse du prévenu avait déclaré aux enquêteurs que cela rendait son mari « tout mou ». Actuellement, le jeune homme est actuellement en arrêt de maladie. La présidente du tribunal remarque.
« Le cannabis, ça rend complètement « légume ». Vous êtes couvreur, et mieux vaut ne pas être trop mou ! ».
Le substitut rappelle au procès qu’il est effectivement producteur, et en « offre » à qui lui en demande. Elle remarque aussi la difficulté à lui faire dire qu’il va arrêter et trouve donc « inquiétant » d’avoir des enfants à son domicile lorsqu’on y cultive le cannabis alors que « c’est un crime ». La magistrate conclut.
« Tout cela s’apparente donc à un trafic ».
Elle demande alors deux mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve. La présidente, constatant qu’il n’a pas d’avocat, demande au prévenu.
« Vous allez vous arrêter ? ».
Le prévenu, semblant peu décidé à s’amender bafouille.
« Ben, j’ai pas trop le choix… ».
Le tribunal augmentera la dose prescrite à six mois de sursis probatoire (pendant deux ans) avec l’obligation de travailler ou trouver une formation.