
Sabina a joué 20 minutes contre les Galloises. (©TPN-Rugby)
On est le 23 janvier 2019 au soir, quand le téléphone de Sabina Argagnon sonne. C’est un message d’Annick Hayraud la manager de l’Equipe de France pour convoquer Sabina à Marcoussis pour palier la blessure de la pilier Maelia Lapoujade. Sabina réécoute deux fois le message, mais pas le temps de réaliser ce qui se passe, la piler Basque fonce et en plus de temps qu’il ne faut pour le dire, la voilà qu’elle honore sa première cape contre les Galloises. Elle nous raconte.
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Tu as été appelé pour la première fois avec l’équipe de France il y a deux semaines, quelle a été ta réaction ?
« J’ai pas réalisé de suite, je crois que j’ai pas encore tout à fait réalisé d’ailleurs »
« Très surprise ! J’ai dû réécouter une 2deuxième fois le message que m’a laissé Annick Hayraud (la manager de l’Equipe de France) pour me rendre compte de ce qui était en train de se passer. J’ai pas réalisé de suite, je crois que j’ai pas encore tout à fait réalisé d’ailleurs, mais je suis hyper heureuse ! »
Tu étais dans le groupe élargie puis conservée pour affronter le Pays de Galles, là aussi la joie a du être immense ?
« Encore une fois, je réalise pas sur le moment… Je devais revenir seulement la semaine de l’Angleterre pour travailler avec les filles et finalement Annaelle (une pilier droit) se blesse… Me voilà à Montpellier avec le groupe et tout va super vite, j’ai pas le temps de réaliser que j’y suis. Mais pareil, toujours avec le sourire béat aux lèvres, c’est tellement inattendu ! »
Cerise sur le gâteau, tu as même pu honorer ta première cape en jouant 20 minutes contre les Galloises, quel est ton ressenti sur tes premières minutes avec l’équipe de France ?

Sabina a versé sa petite larme pendant lhymne. (©Capture décran France 4)
« J’arrive sur le terrain, lancement en touche et là ça défile, on attaque, on défend, j’essaie de prendre mes repaires, de suivre le mouvement. J’avais l’impression d’être à mon premier match de rugby, un peu perdue et timide mais avec l’envie d’être partout. Et en même temps j’ai bien conscience d’être là où je suis et je me rend compte que je regarde partout… Même si mon entrée n’était pas énorme, le contexte lui l’était ! »
Quel retour du staff as-tu eu ?
« Le staff était content. Content que je puisse honorer ma première cape parce que ce n’est pas toujours le cas. Les filles ont fait le job donc j’ai pu jouer. L’entraîneur des avants, Sam, trouve que j’ai du potentiel, notamment en mêlée, donc il faut que je continue de bosser pour être meilleure sur le terrain. Pour lui j’ai ma place dans le groupe, maintenant à moi de bosser pour arriver au niveau des filles ! »
Tu t’es fixée un objectif sur le reste du tournoi ?
« Il faut que j’emmerde toutes les piliers que j’aurai en face de moi »
« Bosser, bosser et encore bosser ! Je dois travailler dans tous les domaines pour m’améliorer mais l’un de mes objectifs c’est bien sûr la mêlée. Il faut que j’emmerde toutes les piliers que j’aurai en face de moi, il faut que je me démarque sur ça et parallèlement, il faut que j’aille courir et sprinter plus souvent parce que ça va hyper vite sur le terrain ! »
Retrouvez un grand format sur Sabina Argagnon, ses frères Xabi et Stéphane et son père Dominique, une famille de première ligne, dans le journal Ohvalie du mois de Février.