Emmanuel Macron d’un côté, Laurent Wauquiez de l’autre. Toulouse était au centre de la vie politique, jeudi 17 janvier 2019. Si le président de la République était du côté de la base militaire aérienne de Francazal pour présenter ses seuls vœux de la nouvelle année, aux Armées, le président des Républicains était lui en visite pour deux jours en Haute-Garonne.
LIRE AUSSI : Voeux, commerces, sécurité… : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Toulouse
Emmanuel Macron « voyage dans sa bulle »
Hasard du calendrier ? Pas pour Laurent Wauquiez, qui défend « une approche qui n’a rien à voir », fustigeant les méthodes d’Emmanuel Macron : « Le président veut faire un grand débat mais ne va pas à la rencontre des Français. Il voyage dans sa bulle, il fait des monologues… » Et d’ajouter : « un président de la République qui se déplace à coup d’hélicoptères avec des communes qui sont quadrillées par des dispositifs de forces de l’ordre qu’on a jamais connu, c’est pas ça comprendre la réalité d’un pays. »
Le patron des Républicains était lui en visite, jeudi, de l’entreprise Gentilin, spécialisée dans l’usinage de matériaux durs, notamment en titane, avec la création de diverses pièces pour les industries aéronautiques et spatiales. Accompagné de Frédéric Gentilin, vice-président du groupe Nexteam (à qui appartient Gentilin SA), Laurent Wauquiez a visité pendant une heure l’usine située à Launaguet (Haute-Garonne), avant de s’entretenir avec Frédéric Gentilin.
2e jour en Haute-Garonne pour Laurent Wauquiez. Visite de la société Gentilin à Launaguet pic.twitter.com/rI79qrShkm
— Maxime GIL (@gil_maxime_34) January 17, 2019
« Pas possible de s’exprimer par la violence »
La visite est venue conclure une tournée de deux jours en Haute-Garonne du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mercredi 16 janvier 2019, il s’est rendu à l’école Orh Torah, où un professeur et trois enfants avaient été assassinés par Mohamed Merah en mars 2012, avant de tenir, dans la soirée, un meeting à Quint-Fonsegrives (Haute-Garonne), durant lequel il a notamment demandé l’expulsion de l’imam Mohamed Tataï.
LIRE AUSSI : Mohamed Tataï, l’imam de la grande mosquée de Toulouse, mis en examen après son prêche sur les juifs
Jeudi matin, Laurent Wauquiez a rencontré les commerçants toulousains, lourdement impactés par les manifestations des gilets jaunes depuis deux mois. Selon lui, « on ne peut pas continuer à voir cette situation où, semaine après semaine, on a la violence et les casseurs qui s’installent. » Et de poursuivre sur les débordements en marge des manifestations : « Ça n’est pas possible de s’exprimer en France par le biais de la violence. »
LIRE AUSSI : Toulouse : 700 commerces du centre-ville s’affichent « à vendre » après les manifs des gilets jaunes