S’ils savaient que ça allait être très compliqué, les gilets jaunes étaient bien décidés à s’approcher le plus près possible d’Emmanuel Macron, en visite à Toulouse à l’occasion de ses voeux aux armées, jeudi 17 janvier 2019. Mais c’était sans compter sur l’exceptionnel dispositif de sécurité mis en place par les forces de l’ordre, qui a transformé la base militaire aérienne de Francazal en forteresse imprenable.
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Tentative d’action à l’aéroport
Dès le matin, un groupe de gilets jaunes s’est réuni à 11 heures, sur le parking du Carrefour Purpan. Alors que plusieurs manifestants se sont faits contrôler par les policiers, la trentaine de gilets jaunes a décidé de mener une action à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, pour tenter de bloquer les accès, et notamment le rond-point menant au parking visiteurs.
Des #GiletsJaunes tentent de bloquer le rond point du parking de l aeroport de #Toulouse Blagnac pic.twitter.com/99qYgCkNDj
— Gabriel Kenedi (@gabrielkenedi) January 17, 2019
Mais les forces de l’ordre sont très vite intervenues et la tentative de blocage a vite tourné court. Une opération escargot était également envisagée depuis plusieurs jours aux abords de la base militaire aérienne de Francazal, mais là encore, en raison du faible nombre de manifestants et de la présence massive de gendarmes et de policiers, elle n’a pas pu avoir lieu.
La police est intervenue rapidement et contrôle les véhicules et relèvent les plaques d immatriculation. Parmi les manifestants se trouvant à l aeroport de Toulouse Blagnac, il y a Odile Maurin…. #GiletsJaunes pic.twitter.com/4MxVPpDRTt
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Rassemblement au plus près de Macron…
Au final, c’est aux alentours de 14 heures que gilets jaunes et syndicalistes de la CGT, FSU, Solidaires et Sud Rail se sont rejoints au niveau de la route de Portet, à Cugnaux, non loin de la base de Francazal, où le chef de l’Etat se trouvait.
Un rassemblement qui a réuni environ 200 à 250 personnes, strictement encadré par les forces de l’ordre, et qui s’est déroulé sans accroc, dans une ambiance pacifique et bon enfant.
Rassemblement en ce moment des Gilets Jaunes et des syndicats, route de Portet. #Toulouse #Macron #GiletsJaunes pic.twitter.com/RhtGeuZ8pA
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Il y a donc beaucoup de syndicalistes et des Gilets Jaunes, sur la manif route de Portet. #MacronToulouse pic.twitter.com/VkXkBmnIRD
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CGT, FSU, Sud rail, solidaires… les syndicats sont bien là ! #MacronToulouse pic.twitter.com/1HaS5A4EhG
— Gabriel Kenedi (@gabrielkenedi) January 17, 2019
Il y a donc beaucoup de syndicalistes et des Gilets Jaunes, sur la manif route de Portet. #MacronToulouse pic.twitter.com/VkXkBmnIRD
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Scène sympa : une Gilet jaune protège une gendarme de la pluie avec son parapluie. #MacronToulouse pic.twitter.com/CWkSgEBzri
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« Déçus de ne pas avoir pu l’approcher »
Christophe, gilet jaune depuis le 17 novembre 2018, fait part de sa déception :
On s’est rassemblé pour qu’Emmanuel Macron voit que les gilets jaunes existent et existeront jusqu’à ce qu’il cède. On est très déçus de pas avoir pu l’approcher. Il ne débat pas avec les vraies personnes, celles qui sont dans la rue. C’est avec nous qu’il faut qu’il discute et pas avec les maires ! Au début, on attendait beaucoup du Grand débat national, mais dès le premier jour, je n’y ai plus cru.
Emile, autre gilet jaune mobilisé depuis la première heure, confie :
On aurait bien aimé le voir de près. Nous voulons montrer que c’est un président enfermé dans une forteresse et que son pouvoir ne tient plus qu’à un cordon de policiers qui le sépare de la majorité de la population. On a pas envie d’être dans la confrontation, contrairement à ce qu’on entend souvent. On veut simplement pouvoir manifester tranquillement et exprimer nos revendications. C’est quand même incroyable qu’après deux mois et demi de mobilisation de masse, on nous ignore encore complètement !
Un acte X prévu samedi
Les gilets jaunes se donnent déjà rendez-vous samedi 19 janvier 2019, pour l’acte X de la mobilisation, au centre-ville de Toulouse.