Depuis plus de dix-huit mois, Isabelle Derouineau, 39 ans, est rééducatrice d’écriture.
Assistante maternelle en semaine à Nuillé-le-Jalais (Sarthe), elle ouvre son bureau chaque samedi matin, au cabinet médical de Dollon.
Dysorthographie et dysgraphie
C’est son histoire personnelle qui l’a poussée à suivre la formation de Danièle Dumont.
J’ai découvert la formation de cette femme parce que j’ai un fils qui souffre de dysorthographie et de dysgraphie. J’ai cherché des solutions pour l’aider et l’ophtalmologue qui le suit à Beaune, en Côte d’Or m’a recommandé de lire les ouvrages de cette dame.
Une formation de dix-huit mois
L’ancienne Aide médico-psychologique en Institut médico éducatif aime se remettre en question. Et se former. Elle saute vite le pas. « J’ai suivi cette formation de dix-huit mois et ai obtenu mon diplôme en 2016. »
Sa clientèle ? Elle est très variée.
Cela peut être un enfant pour qui il y a des soucis de lisibilité, des adolescents comme des lycéens qui veulent gagner en rapidité ou encore des personnes qui ont mal quand elles écrivent ou qui, suite à un accident vasculaire cérébral ou autre.
Bien tenir son crayon
Acquérir des automatismes d’écriture, de la rapidité et une fluidité du geste, voilà sur quoi la mère de famille travaille. Et son cheval de bataille, en premier lieu, c’est la tenue du crayon.
Les enfants, à l’école, n’apprennent plus à tenir leur stylo ! Souvent, les enseignants n’ont pas de consignes ni de formation à ce propos. Elles reproduisent simplement ce qu’on leur a appris. J’en ai d’ailleurs plusieurs à qui j’ai montré la bonne méthode et qui le mettent en place dans leurs classes.
Garder l’originalité de chacun
En deux séances pour certains, et jusqu’à huit pour les autres, Isabelle Derouineau enseigne les bons gestes.
Je ne cherche pas à ce que tout le monde ait la même écriture. Chacun garde son originalité. Mais par des exercices, au crayon de papier et sur feuille blanche pour éliminer toute contrainte, on améliore.
Des marchepieds à l’école ?
Mais surtout la rééducatrice apprend.
Pour bien écrire, il faut positionner ses deux pieds au sol et son bureau doit être situé à mi-coude. Il faut aller vérifier dans la classe de ses enfants. Moi, pour les miens, ce n’était pas le cas alors ils avaient des marchepieds.
Le tactile, une catastrophe
Son activité est très peu connue. Elle en convient.
Pourtant, à l’écouter, sa clientèle pourrait bien augmenter.
Aujourd’hui, les téléphones et autres tablettes tactiles sont une véritable catastrophe parce qu’ils créent une hyperlaxité du pouce !
Pratique : Isabelle Derouineau, rééducatrice en écriture, officie chaque samedi, de 8 h à 13 h au cabinet médical de Dollon, en Sarthe.