Comment améliorer l’avenir du commerce à Pontoise, dans le Val-d’Oise ? Quelles mesures pourrait-on prendre pour remédier à la désertion des clients des boutiques des centres-villes, au profit des efficientes grandes surfaces et de leurs parkings gigantesques ?
Ce sont quelques-unes des questions auxquelles plusieurs élus et représentants de l’univers mercantile ont tenté de répondre, lors d’une soirée organisée au milieu du mois décembre, à la Maison des associations de Pontoise.
Pour débattre sur le sujet, le comité de Pontoise et du Vexin de La République En Marche (Lrem) du Val-d’Oise, organisateur de l’événement, avait invité Francis Palombi, le président de la confédération des commerçants de France, Jean-Louis Orain, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Val-d’Oise, Jean-Noël Carpentier, maire (Mouvement des progressistes) de Montigny-lès-Cormeilles ou encore Juliette Espargilière, conseillère régionale (Europe écologie – Les Verts) d’Île-de-France.
François Ernst, référent départemental Lrem, en charge d’animer les débats, a rappelé le contexte : « Le centre commercial des 3 Fontaines est en travaux d’agrandissement ; celui de l’Oseraie à Osny s’étend sur des terres agricoles, et enfin la construction d’Aren’Park, le pôle commercial de la Plaine des Linandes et ses 22 000 m² de commerces, vient juste d’ouvrir ses portes. »
Comme les Canadiens
Pour Francis Palombi, qui s’est rendu dans de nombreux pays pour étudier et analyser ce qui était fait dans le domaine du petit commerce, la solution pourrait venir de la mise en place de la Société coopérative d’intérêt collectif (Scic).
Inspirée des sociétés de développement économique (Sdc) du système canadien, son idée consiste à rassembler tous les acteurs du centre-ville, privés et publics (artisans, commerçants, professions libérales, collectivités locales, consulaires, consommateurs, salariés…).
« Il s’agit d’une volonté politique puisque les collectivités territoriales, leurs groupements et les établissements publics territoriaux peuvent devenir associés et détenir jusqu’à 50 % du capital », a expliqué le président de la confédération des commerçants de France.
Les commerçants de Pontoise présents dans la salle ne semblaient pas franchement enthousiastes…