Brancardier de profession, le trentenaire a écopé de 18 mois de prison ferme pour violences conjugales. Sa compagne avait porté plainte au commissariat de Plaisir (Yvelines) après une soirée de violences, sur fond d’alcool et de jalousie. (©78 actu)
Lui est brancardier. Elle est infirmière. Tous deux travaillent dans une clinique parisienne. L’idylle dure depuis 3 mois. La nuit du 21 décembre, elle a viré au cauchemar.
Alors qu’ils reviennent d’un pot entre collègues de travail où le champagne a coulé à flots, une violente dispute éclate dans la voiture sur fond de jalousie. Par « réflexe » (ce sont les propres termes du prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Versailles), Oualid, 29 ans, retourne une claque à sa compagne, qui lui avait reproché d’avoir bu un verre avec une autre femme qu’elle.
Couverte d’ecchymoses, de la tête aux chevilles
À leur arrivée à Villepreux (Yvelines) au domicile de la jeune femme, la violence va encore monter d’un cran. Oualid lui confisque ses clés de voiture, mais aussi son téléphone. La jeune femme reçoit une pluie de coups à la tête, aux bras ainsi qu’aux jambes. Tabassée toute la soirée, l’infirmière est couverte d’ecchymoses de la tête aux chevilles. Elle ira déposer plainte au commissariat de Plaisir vers 1h du matin, et se verra prescrire 5 jours d’incapacité de travail. Son compagnon, resté seul au domicile, sera interpellé deux heures plus tard. À cette occasion, les policiers mettront la main sur près de 70 grammes de résine de cannabis.
De timides regrets
Dans le box des accusés, le brancardier, qui ne souffrait lui d’aucune lésion, ne semble toujours pas mesurer la gravité de la situation. Face à l’énumération des blessures de sa compagne, il louvoie, minimise, quand il ne retourne pas complètement la situation.
Mon geste est regrettable c’est vrai. Mais je tiens à dire qu’elle aussi m’a mis plusieurs coups. J’ai bien essayé de la raisonner… Mais elle était sous l’emprise de l’alcool elle aussi. Je n’ai pas su gérer ma force… », finit-il par admettre.
« Un véritable passage à tabac »
« C’est un véritable passage à tabac vous voulez dire !». Pour le procureur de la République, ces gestes sont d’autant plus graves que le jeune homme a déjà été condamné pour des faits similaires par le passé et était pour cette même raison sous le coup d’un contrôle judiciaire. Il demandait deux ans de prison, dont un an ferme. Une peine de 18 mois de prison ferme sera finalement prononcée par le tribunal.