Les centres de loisirs fonctionneront pendant les vacances de février et d’avril. En revanche, rien n’est encore programmé pour les grandes vacances d’été.
En cette période de vacances de Noël, la communauté de communes Terroir-de-Caux ne propose pas de centre de loisirs. Néanmoins, les élus sont sur les préparatifs des vacances de février et d’avril 2019. Chantal Cottereau, la vice-présidente en charge de la jeunesse, a annoncé lors du conseil communautaire qui s’est tenu mercredi 12 décembre 2018 à Bracquetuit (Seine-Maritime), que les tarifs hebdomadaires allaient évoluer à la hausse pour les familles au moins pour ces deux périodes. Elle a annoncé une augmentation hebdomadaire de 3 € pour les enfants domiciliés sur le territoire et de 5 € pour les extérieurs.
Des horaires élargis
Cette augmentation des tarifs n’est pas dépourvue de contrepartie. Au lieu d’ouvrir leurs portes à 8 h, les centres de loisirs accueilleront les enfants dès 7 h 30. De même, au lieu de fermer à 17 h 30, les enfants pourront rester une demi-heure de plus. Il semblerait d’ailleurs que cette amplitude horaire corresponde mieux aux attentes des parents, notamment pour ceux qui travaillent.
Lors de la présentation de la délibération qui a été votée favorablement par l’ensemble des délégués communautaires, Chantal Cottereau a évoqué des difficultés financières.
Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec la Caf, la caisse d’allocations familiales pour connaître les prévisions d’octroi de subvention sur le CEJ, le Contrat Enfance Jeunesse. La Caf avait prévu une somme et nous avions mis cette estimation dans notre budget. Mais sur le plan national, les orientations ont été différentes. Au niveau des CEJ, il n’y a plus de subvention accordée, explique-t-elle. Nous espérions avoir 180 000 € supplémentaires que nous n’aurons jamais.
La Caf fait marche arrière
La communauté de communes a alors fait un recours auprès du ministère et du député. Sans succès semble-t-il. Quant à la Caf de Dieppe qui avait laissé croire à un financement de 180 000 €, elle a accordé une subvention exceptionnelle de 84 000 €, « c’est pour compenser le transport ».
Et Chantal Cottereau ajoute :
Cette subvention étant exceptionnelle, on peut compter qu’on ne l’aura pas l’année prochaine.
La vice-présidente poursuit :
Ça pose une réflexion importante sur l’aspect financier pour l’année 2019. On aura une aide de 62 000 € et il restera à la charge de la communauté de communes, avec le même budget, la somme de 369 000 € alors qu’on prévoyait environ 150 000 €.
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Les élus en commission ont alors revu leur politique sur les centres de loisirs. Ce qui explique que sur un prévisionnel de 250 enfants accueillis pendant les vacances du Mardi-gras et pendant celles de Pâques, les tarifs augmentent. « Après, nous aurons le compte administratif qui nous permettra d’avoir la réalité des chiffres et en fonction de cela, on décidera de la suite à donner » poursuit l’élue. La suite à donner, ça pourrait être une réduction drastique de la voilure voire l’arrêt des centres de loisirs.
Incertitudes pour l’été 2019
Cette augmentation des tarifs ne permettra pas de combler le manque à gagner avec le désengagement de la Caf.
Ces augmentations vont permettre de payer les frais de garderie. Nous faisons comme pour le transport : que les enfants les prennent ou non, les parents le payent quand même.
Pour l’instant, les centres de loisirs de février et d’avril sont maintenus. En revanche, aucun risque n’a été pris pour les centres de loisirs des grandes vacances :
Nous verrons quelle somme nous pouvons dégager pour cet été et la communauté de communes devra prendre une décision politique.
Les pouvoirs publics sont revenus sur leurs accords, conclut Jean-Luc Cornière, le président de Terroir-de-Caux. C’est difficile de travailler avec des gros mouvements financiers comme ça, ce n’est pas serein, c’est compliqué.
Un service appréciable et apprécié
Il est difficilement imaginable que la communauté de communes abandonne ce service de centres de loisirs qui est appréciable pour les familles du territoire et surtout très apprécié des enfants. Pour preuve, l’été dernier, 921 enfants étaient inscrits pour une capacité d’accueil de 1 044 places, autant écrire un carton plein.
En revanche, Terroir-de-Caux a ouvert des centres de loisirs pendant les vacances de la Toussaint pour la première fois : il n’y a eu que 322 inscrits pour une prévision de 750 enfants.
Infos pratiques : Terroir-de-Caux est issue de la fusion des communautés de communes des Trois-Rivières (Tôtes), Saâne-et-Vienne (Bacqueville – Basse-Saâne) et Varenne et Scie (Longueville), étendue à trois communes issues de Bosc-Eawy (Bracquetuit, Cressy et Cropus).